Homélie
Prière universelle
D’OÙ CELA LUI VIENT-IL ?
(Marc 6/1-6)

« Ils étaient choqués à son sujet »

Tant que Dieu est loin de nous, il ne nous dérange pas, pas plus qu’un orage quand il tonne au loin, ou une guerre au Yémen. On allait visiter Dieu au temple de Jérusalem tous les ans. Entre temps il ne dérangeait pas trop les gens de Nazareth.. Mais quand l’un d’eux se met à parler en public comme jamais personne ne l’a fait et même accomplit des actions étonnantes, alors on ne comprend plus.

Or Dieu n’est il pas au milieu de nous ? Ne sommes-nous pas réunis en son Nom ? Ne nous invite-t-il pas à tendre l’oreille, et à regarder de plus près où nous en sommes avec nos frères et sœurs, nos proches, nos voisins, si nous sommes vraiment bons, aimables, justes ? Tout ce que fait Jésus, ce qu’il dit, c’est pour nous aider à répondre à la question : Qui est Dieu ? Comment est-il ? Et aussi comment lui ressembler, puisque nous sommes créés à son image et ressemblance. Nous avons d’abord à nous connaître, à prendre conscience de ce que nous sommes, de ce qui nous forme ou nous déforme.
Nous ne devons pas avoir peur de dire ce que nous sommes, ce que nous croyons, notre vérité. Jésus pouvait dire qu’il était la Vérité, le chemin qui nous conduit vers lui.

Mais les gens de Nazareth ont leur idée sur lui. Ils l’ont catalogué, rangé dans un tiroir, et ce que dit Jésus révèle leur manque de foi. Non pas qu’ils n’aient pas foi en Dieu, comme tout le monde à cette époque.. Mais impossible d’admettre que Dieu puisse s’approcher au point d’être l’un d’eux, de leur parler comme ce fils de Joseph et de Marie qu’ils connaissent bien. On comprend pourquoi, quelques semaines plus tard, ils ont voulu se saisir de lui, sous prétexte qu’il avait perdu la tête

Ils sont fermés à l’inattendu, à Dieu qui parle vraiment pour eux, dans leur langue.
Lui Jésus s’étonne. Il n’imaginait pas ce refus, cette fermeture dont il n’avait pas fait l’expérience. Il apprend par ce qu’il souffre ce que c’est que d’être homme, livré aux jugements des hommes, à leurs opinions, leur méfiance en attendant d’être livré entre leurs mains. Il est réduit à l’impuissance, mais cela ne l’empêche pas d’aller ailleurs, de continuer à enseigner, à guérir. Il ne fait là aucun miracle, mais il guérit seulement quelques malades en leur imposant les mains. Comprenons que notre manque de foi n’empêche pas Dieu d’agir, de sauver, d’aimer. « Seigneur, je crois, mais augmente ma foi ! »

8 juillet 18


Prière universelle

 

Appelés à accueillir la puissance de salut du Christ dans nos vies,
confions-nous à sa grâce.

R/ : Conduis-nous dans l’Esprit! (I 10)

Pour que l’Église garde au cœur le désir de rester ouverte
à la sagesse de ses membres les plus pauvres,
les plus humbles, les plus petits :
prions ensemble.

Pour les peuples en régime totalitaire,
pour les personnes privées de liberté d’expression,
pour les chrétiens persécutés pour leur foi en la résurrection du Christ :
prions ensemble.

Pour les malades et les pèlerins,
spécialement ceux de notre diocèse qui sont à Lourdes cette semaine :
qu’ils trouvent secours, espérance et protection auprès de Marie :
prions ensemble.

Pour ceux qui partent en vacances cet été,
pour les bénévoles de l’accueil et de l’évangélisation :
que ce temps les ouvre à la beauté de la création
et à la vie de l’Esprit en eux
pour renouveler leur être tout entier :
prions ensemble.

Pour nous tous , rassemblés en ce matin d’été :
pour que l’Esprit fasse de nous des témoins vivants du Christ toujours vivant :
prions ensemble.

Prière

Dieu notre Père, accueille notre prière
et que ton Esprit mette en nos cœurs le dynamisme
pour vivre aujourd’hui en peuple nouveau.
par Jésus, le Christ, notre Seigneur.

AMEN !

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre