Lundi 28 décembre 2020 à Jouarre
Il y a 4 jours, nous fêtions sa naissance : c’était Noël. Pour tellement de monde, avec ce virus, ça a été une fête d’anniversaire bien particulière cette année. Ce n’était pas comme d’habitude, c’était comme si nous étions invités à nous déshabituer pour vivre du nouveau.
En tout cas, c’était vendredi : Dieu est venu naître parmi nous. Ou plutôt, Dieu a cherché à naitre en nous. Ou mieux encore, Dieu cherche à naitre en nous.
Parce que pour Dieu, le Seigneur de la Vie, le Seigneur de toute vie, le plus dur n’est sans doute pas de vivre, mais de naitre. A peine après avoir respiré pour la première fois, le voilà partit en périple en Égypte. Décidément pour Dieu, le Seigneur de la Vie, le plus dur n’est sans doute pas de vivre, mais de naitre. De naître en nous, en nos cœurs.
Et il se peut aussi que le grand problème de notre vie ne soit pas d’abord de vivre, mais de naître !
PRESENTATION
Luc 2/22-40
Ces deux-là faisaient partie de cette minorité du peuple d’Israël vivant sa foi dans la simplicité et la fidélité aux enseignements des prophètes. Siméon et Anne étaient de ce « petit reste », témoins de la fidélité de Dieu qui n’abandonne pas son peuple et sait toujours comment se rendre visible.
Marie et Joseph étaient venus au Temple pour accomplir les rites au sujet de Jésus. C’est lui Siméon qui prend l’enfant dans ses bras, un geste qui fait rêver bien des petites filles quand on l’évoque au catéchisme. En même temps il prononce une bénédiction :
« Mes yeux ont vu ton Sauveur,
Tu l’as préparé, Tu l’offres à tous les peuples,
Lumière qui sera révélée aux nations et gloire de ton peuple Israël »
Tous sont émerveillés. Siméon lui-même les félicite, puis il poursuit sa prophétie en disant à sa mère : « Regarde, cet enfant apportera aux masses d’Israël soit la chute, soit la résurrection, il sera un signe de division, et toi-même une épée te transpercera le cœur… »
Que signifie cette épée qui transpercera l’âme de Marie ?
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Nous voici réunis pour fêter Noël,
fête de l’enfance du Fils de Dieu,
fête de la paix.
En cette nuit ce sont pour beaucoup les souvenirs de leur enfance qui leur reviennent. Il fut un temps où nous étions encore de plain pied avec la joie de Noël parce que nous étions proches de notre enfance, mais au fur à mesure que le temps s’écoule, le chemin nous semble plus long pour rejoindre cette joie, et cela parce que le monde est dur, marqué par tant d’injustices, de ressentiments, d’insatisfactions au plus profond de nous-mêmes .
Nous nous sommes éloignés de Noël et il serait vain de vouloir le retrouver dans le rêve, l’imagination ou par nos seuls efforts. Noël est avant tout le merveilleux cadeau de Dieu, la réalisation de la promesse, aujourd’hui comme au premier jour.
Il ne s’agit donc pas de fermer les yeux et de se perdre dans les sentiments. Nous ne devons pas oublier que le premier regard de l’enfant Jésus, fut certes pour sa mère, Joseph, les habitants de la crèche mais aussi sur la pauvreté des lieux, le refus des habitants de Bethléem, et tout ce qui allait suivre, l’émigration en Égypte, le massacre des Innocents.…
Il ne s’agit pas de rejoindre Noël, mais de nous laisser rejoindre par Dieu.
En disant oui à Dieu, Marie lui ouvrait la porte de l’humanité, la sienne et la nôtre,
pour qu’il accomplisse ses merveilles dans le quotidien de notre vie.