Vivre en communauté

… ensemble au quotidien…

Une journée ordinaire

Lire

Se servir mutellement

Lire

S'ouvrir largement

Lire

Une journée ordinaire

Dans l’ordinaire des jours

Le grand rythme de la vie monastique est donné par la liturgie. Le calendrier liturgique donne leurs saveurs propres aux différentes périodes, autant que les saisons rythment la nature et sa croissance. A l’échelle de la semaine, le dimanche est un jour particulier, centré sur l’Eucharistie et le repos.

Du lundi au samedi, notre vie communautaire s’articule, à peu près, ainsi :

221horaireOn y retrouve les grands pôles qui font notre quotidien : la prière (en jaune et orange : offices, lectio, oraison,…), le travail (en vert : artisanat, emplois, ménages,…), la vie fraternelle (en rose : repas, détentes, rencontres) et la vie personnelle (en bleu : sommeil, courrier, sport, musique,…).

221jourordinaire

Pourquoi un tel ryhtme ?

En préambule, n'hésitez pas à (re)découvrir ce beau texte de St Jean XXIII : « Rien que pour aujourd’hui »

Entre les « grandes heures » de Laudes et Vêpres, la journée monastique ne se prend pas au sérieux, ou plutôt si, elle prend au sérieux l’ordinaire des jours et le ponctue d’un rythme de prière liturgique adapté, donc lui aussi « ordinaire ». 221priereDans la « maison commune » du monastère – pour reprendre les mots du pape François - le travail et la prière, alternés dans le temps, se limitent et se fécondent l’un l’autre.

Sur cette alternance, qu’il n’hésite pas à considérer comme une véritable « écologie de la Règle », le Père Abbé de Kergonan dans sa conférence à la CIB en 2016 dit :
« Benoît nous protège ainsi des exagérations en tout genre dont nous ne sommes jamais complètement à l’abri :
D’une part, l’hypertrophie du travail : le tempérament actif qui sans (vouloir) s’en rendre compte se jette dans son travail pour fuir une difficulté extérieure ou pour se fuir lui-même, sous le beau motif du service des frères.221travail
Ou alors, l’hypertrophie de la prière : le tempérament doux qui finalement peut se révéler tout simplement débrouillard et qui, sous prétexte d’assurer ou de protéger sa vie spirituelle, se dérobe à ses engagements communautaires, c’est à dire au service du bien commun. » et de conclure qu’il s’agit là d’ « un juste équilibre, toujours difficile et fragile. »

Notons aussi qu’entrer dans le rythme donné par la cloche ou la vie fraternelle est une sorte d’ascèse qui aide peu à peu à grandir en liberté, à s’éveiller à un au-delà de soi et de sa propre envie du moment ! 

Dès que les moines entendent le signal, ils laissent immédiatement tout ce qu'ils ont dans les mains et ils arrivent très vite.
(Mais ils marchent avec sérieux pour éviter d'amuser les autres, précise Benoit !!)
(Règle de St Benoit, chapitre 43)

Mais, un horaire-type existe-t-il vraiment ?

On ne peut qu'affirmer l’importance de la régularité dans notre vie, comme le Petit Prince qui avait rendez-vous avec le renard. Une régularité qui est à habiter, à mettre au service d’un enracinement en profondeur du désir de Dieu, au service aussi d’une disponibilité.

Sans avoir à se pré-occuper des horaires, nous espérons en être d’autant plus ouverte aux imprévus de Dieu ; et ils sont nombreux ! ;-) Parfois si nombreux que c’est à se demander si un horaire-type existe vraiment ?!

 

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre