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Info Jouarre

Concours de poésie ouvert à tous de 5 à 95 ans, sur votre expérience du confinement :

tout ce qu’il vous donne de découvrir, de souffrir, d’aimer ou de haïr… « Rien de ce qui est humain n’est étranger à Dieu » !
Les enfants peuvent ajouter un dessin.
Les gagnants recevront une remise de 10 %, sur un livre de leur choix trouvé à la librairie de l’Abbaye et acheté sur place.

Le concours cessera à la fin du confinement. Le jury sera constitué de trois sœurs.
Les trois prix seront décernés en fonction de la qualité poétique, de la concision, et de l’originalité.

Ne seront pas retenus les poèmes excédant le format d’une page A 4
Police de caractère : taille 12

 

Voici les textes qui nous sont déjà arrivés ! Merci aux audacieux poètes !!

Poème 

Rendez-vous avec l'histoire

Seule la nature revit
Et s’exprime avec harmonie
Sous nos yeux exilés
A peine éveillés
L’univers, bizarrement en trêve
Stop à la page, arrêt sur image
Débarqué sans appel
Le monde s’interpelle
Etrange épopée
Signant l’arrêté
De l’humain confiné
Mordante pandémie
Comme sortie du néant
Défiant le pouvoir en place
La science remise à sa place
Les Maitres de destin
Revisitent l’incertain
Nous les innocents
Méditons ce confinement
Libérons nos esprits
Et mettons le temps à profit
Retour à l’histoire
De la science, du savoir
Fouillons les archives du passé
L’héritage balayé

Par les vents
Ces grands meneurs du temps
Aujourd’hui embastillés
Tels des écervelés
Échappons aux polémiques
De ce monde endémique
Fuyons la bassesse
De la haute noblesse
Redonnons sens au sens
De la vie de la mort
Le pourquoi du comment
De notre existence
Dévouement et charité
Le fardeau léger
Du troupeau
Dont l’âme dé confinée
Dévoile la vérité

Poème 

 Aux confins de la liberté…

Confinement, interdictions, masques, attestations.

Les jours se suivent, le temps passe
Et le cœur s’élargit.

L’ouverture de l’esprit supplante la restriction,
La prière se fait universelle
Et le silence est habité.

Le rythme effréné fait place au pas lent
De celui qui a le temps et qui le prend.

L’agir s’efface devant l’être.
Et le résultat devant la gratuité.

Ce temps qui m’est offert ne reviendra pas :
Le mettre à profit et le sublimer…

Habiter l’instant.

Un masque sur la bouche ?
Mets une garde à mes lèvres, Seigneur…

Privé de messe et de communion ?
Creuse en moi le désir de Toi…

Coincé dans mon deux pièces ?
Entreprendre le voyage intérieur…

Distanciation et gestes barrières ?
L’intercession au-delà des frontières et de l’éloignement…

Saturation d’informations ?
Écouter la Parole…

Semaine Sainte sans offices ?
Vivre l’alléluia !

Les jours se suivent, le temps passe
Et le cœur s’élargit.

Jamais
Ma
Liberté
Ne
Sera
Confinée !

Poème 

Oui. Le moment est venu
de contempler, le cœur nu,
du plus profond de nos âmes,
qui nous sommes. Si nos larmes
de ce temps de noirceur,
qui engendrent tant de peur,
ne sont pas le témoignage
de ce vain pèlerinage
poursuivant de fausses voûtes
au lieu de suivre les routes
de la lumière enflammée
qui comble les affamés
de la gloire de Celui
qui a sacrifié Sa vie
et nous délivre du mal.
Il faut un regret total
et bien comprendre pourquoi
est si faible notre foi
quand tout nous semble achevé.
A genoux il faudra trouver
humblement la force qui manque
en suppliant le Seigneur
le courage et la vigueur
car il n’y aura pas débâcle
ni tempête, ni obstacle
ni amertume, ni souffrance
qui puisse vaincre l´Espérance
si l´on prie la Providence
en se confiant dans Ses mains.
Nous l´avons Lui dans le Pain
précédant du lendemain
et quand nous buvons son Vin
on suit, certes, le Chemin.
Alors, essuyons nos larmes,
nous avons les meilleures armes
que l’Amour nous ait données.
Prions-Le de nous pardonner.
Il n'y aura maladie grave
ni chaines ni force qui entravent.
Après notre repentir
Ce sont nos peines qui vont mourir.

et je ne résiste pas à l'envie de vous partager le contenu du mail qui va avec. Très beau.

Vivo en la Argentina. Soy padre de diez hijos tengo 9 nietos y dos por venir. Yo vi un programa sobre San Benito en KTO.TV y me interesó conocer la abadía. En el sitio web encontré el concurso que me inspiró estos versos que envío.

Excuse-moi de vous écrire une partie en espagnol. Il m´est plus facile. L’effort d´écrire la poésie était vraiment lourd. Je l´ai fini a trois heures du matin, mais le travail m´a servi pour réfléchir doublement en cherchant chaque mot et ce que je voulais exprimer.

Poème 

La volonté d’y être et d’y rester

Le confinement est sans doute usant,
Tant pour les enfants que pour les grands,
Vivre de choses essentielles,
Sans oublier les échanges conventionnels.

Avec de la bonne volonté,
Sont crées dans nos foyers,
Des masques, des blouses et des messages,
Envoyés depuis nos villages.

A tous ces courageux volontaires,
Venus en aide aux citoyens,
Professionnels de santé et militaires,
Se sacrifient pour les humains.

Seul ou en groupe, à la maison,
Nous y sommes et nous y resterons,
Bienveillants et solidaires,
Pour chacun de nos confrères.

Poème 

« LES EVENEMENTS, C’EST MOI, DIT DIEU » écrit PEGUY.
Seigneur, voudrais-Tu nous expliquer cette terre chamboulée ?
Dis-nous ce que Tu attends de nous …

Confinées,
Mais pas enfermées
         Peaufinées dans la charité,
         Par une sacrée proximité
         Affinées par le Dedans,
Qui risquait d’être oublié.
         Raffinées comme le sucre
Par une Lectio ruminée.

Pour tout dire :
         Creusées,
afin de mieux embrasser la détresse de l’humanité.
Ah ! Seigneur, oui, viens nous pétrir
         comme une boule dans Ta main.
Merci aussi de nous rappeler
         ce que c’est d’être « cloîtrées ».
s’il te plaît, veuille nous révéler
ton visage tant recherché …

Poème

"Je garde  l'espoir comme  cible "

Quand il fait noir,  que je vacille,
Que les nuages sont "abris  "
Et que le soleil s’ assombrit…
Mais au loin chante la mésange
On pourrait presque croire un ange
Qui vole jusqu'à nos fenêtres
Afin que la vie puisse naître. ..
Si  de l'eau manque à nos puits
Nous irons creuser l'amitié
Nous laverons nos cœurs meurtris
A la fontaine des bontés
Là où coulent toute douceur,
La bienveillance et le bonheur.
Si nous avancions dans l'errance
Nous retrouverons l'espérance
Nous habiterons l'arc en ciel
Et revivrons  dans ... l'Essentiel.

Poème

A BAS LE CORONAVIRUS

Il était une fois un méchant quelque chose
Il était si horrible que le nommer personne n’ose
Il semait dans le monde entier détresse, deuil et mort
Pour celui qui veille comme pour celui qui dort.
Il se réjouissait et se frottait les mains :
La situation serait bien pire qu’aujourd’hui, demain
Alors tout est-il à jamais fini ?
Une brise légère qui depuis la Genèse flottait a dit : nenni.
Voici que la jeune fille insouciante au corps élancé
Apporte un gâteau à sa voisine âgée, au dos à jamais courbé
Le professeur de faculté raconte à son cancre de petit fils des contes de fées
Jamais, jamais le téléphone pour avoir des nouvelles n’a voulu autant fonctionner
Les médecins, les infirmiers ne connaissent plus l’oreiller
Les Hommes renoncent à leurs envies et leurs occupations de pacotille
Ils ont rallumé les braises de leur cœur couvant sous les brindilles
Dans les monastères, les églises, chambres, en tous lieux
Les humains intercèdent, prient, se confient à Dieu

Alors le Coronavirus est vaincu, désarmée sa fureur
Chacun est revenu au point vierge de son cœur.

Poème

Dans les prairies
verdoyantes du printemps
surgissent
dans une danse désordonnée
les pâquerettes !

§ & §

Le Magnolia
épanoui
offre ses fleurs
fragiles
au soleil.
Beauté naturelle !
… Sourire du printemps qui vient …

§ & §

Dans le ciel moisé
du petit matin
le Séquoia,
majestueux
se dresse dans
son manteau de toujours.

Poème 

Il était une fois
Dans un pays géant
Un bestiaux fort méchant
Et tout plein de piquants
                On l’avait appelé
               Le Coronavirus
               Mais en fait il n’avait
               Vraiment rien d’un minus
On voulut l’ignorer
Mais bien mal nous en prit
Car il sut profiter
De notre étourderie
               Et tout en s’insinuant
               Bien sûr, sans crier gare !
               On vint au confinement
               Ah mes aïeux, dare-dare !
Tout l’monde à la maison
Et personne dehors
Faut s’faire une raison
Quand si proche est la mort ...
               Mais dans les hôpitaux
               Bien des gens arrivèrent
               Et des masques à gogo
               Il n’en resta plus guère
On vint à discourir
De distances opportunes
De gel à se munir
Mais point de faire fortune !
               De bus, de cars, de trains
               Il n’y en avait plus
               Chacun rongeait son frein
               Le réel était cru.
Un seul appartement
Pour toute une famille
Occuper les enfants ?
Au salon, jouer aux billes ?
               On alla au balcon
               Organiser des fêtes
               Le voisin baryton
               S’accorda au violon
Et puis, on dit MERCI
Au personnel soignant
On s’faisait du souci
Tiendrait-il si longtemps ?
               On regarda sa vie …
               C’est le temps ou jamais !
               Le président l’a dit :
               Il fallait y penser.

Poème 

CONFINEE EN SES VERGERS

Comme de duveteux nuages abandonnés,
accrochés par de noirs troncs tordus,
la vie reprend ses droits et éclate en beauté.
Les pruniers resplendissent en un éclat de joie.

Non, ce n’est pas la neige, bonnes gens regardez:
c’est l’épanouissement des fleurs des pruniers,
les premiers, fragiles et effrontés qui s’exposent aux vents
et tapissent le sol de points immaculés.

Le pêcher plus timide retient dans ses boutons
la roseur de ses fleurs plus rares et plus dodues.
Et dans les haies, l’épine couronne ces floraisons
Ô fleurs vivez, que le gel ne vous tue.

Viendront les cerisiers avec leurs manchons blancs
supplanter les pruniers en générosité.
Attendez pies chantantes et toujours aux aguets,
ce qui est beau s’exprime avant ce qui est bon.

Pommiers, cognassier, poiriers s’ouvriront les derniers
pour célébrer la magnificence de leurs atours
bicolores : rose et blanc, pas de couleurs heurtées,
leurs fruits s’en chargeront.

Fanées, les fleurs confient aux feuilles leur intimité,
leur transformation en fruits pesants, alléchant,
à partager avec les oiseaux, les rongeurs et autres vers…
pour un festin commun !

Poème 

À l'ombre des rêves
Les yeux fermés
Du bout des pieds
Je dessine
Autour de moi
Des cercles
Je danse
En équilibre
Sur des lignes
J'avance
Comme un enfant
Dans toute la maison
D'une fenêtre à une autre
-------
Fermer les yeux
Par cette fenêtre
Me laisser porter par l'esprit
M'élargir
Croître
Croire en mes racines
Déployer mes feuilles
------
Fermer les yeux
Surmonter la solitude
Tenter l'immense
Plus qu'exister
Lutter à la verticale
-----

Poème 

CONFINEMENT

Noël s’éloignait déjà sur la pointe des pieds
Quand, venue de Chine, une inquiétante rumeur
Dans les médias commença à circuler :
Un mal étrange répandait le malheur !

Il s’agissait d’un redoutable virus
Inconnu jusqu’alors de tous les chercheurs.
On lui donna le nom de Coronavirus.
La seule évocation suscitait la terreur !

Plus vif que l’éclair, il régna en maître sur tous les continents.
Pour, à ce mal aussi fulgurant que meurtrier, bloquer le passage
« Restez chez vous ! ». « Observez le confinement ! »
Fut, dans toute la planète, le concordant message.

Magasins fermés, rues désertées, piétons masqués…
Peu à peu au tumulte habituel succéda un silence impressionnant.
La ville offrit un aspect singulier,
Signe qu’elle était bien entrée en confinement.

Hébétés, les hommes se révélèrent dans leur enfermement.
Tel Janus, le dieu romain à deux visages
On les vit se comporter doublement
Et de leur âme donner la véritable image.

Comme d’un pestiféré, on s’écarta de son voisin ;
Egoïstement, on se barricada dans sa solitude ;
Pour un paquet de pâtes, on se battit dans les magasins ;
On oublia toute humanitude !

Mais aussi des personnes les plus fragiles on se soucia,
Du téléphone on fit un usage généreux,
A ceux qui aidaient on pensa à dire « Merci » ;
On retrouva un cœur chaleureux !

Quand l’horrible virus aura disparu pour toujours
Il faudra que les hommes retiennent la leçon :
Il y a quelque chose de plus fort que le mal : l’Amour !
Partout, dans le monde, ils doivent vivre à l’unisson !

Blancs, jaunes ou noirs, tous sont appelés à se donner la main
S’ils veulent faire de la terre un monde plus humain.
« Confinement » rime avec « changement »
Puissent nos cœurs s’ouvrir durablement !

Poème 

CONTRE-JOURS

Légèrement oscillant pour cause d’ombres chinoises,
L’érable se pavane, s’expose et pavoise,
C’est le maître des lieux, il le sait et vous toise,
Mais au soleil levant, son humeur est courtoise.

L’ancêtre, le bel et majestueux noyer
A des coquetteries quelque peu surannées.
Quand un feu d’herbes humides lui envoie sa fumée
Il demande au soleil d’enflammer sa livrée.

Transparent, en dentelle et camaïeu de verts,
Le buis tordu, chenu, vivant et centenaire,
Aux larges cicatrices de la neige et des vers,
Fait jouer les rayons, les filtrant à l’envers.

Les bourgeons du noyer naissent au soleil couchant,
Suspendus, fragiles, gracieux et fascinants.
Roux orangés, plissées et luminescentes,
Comme frêles lanternes sur le soleil couchant,

25 février 2020

Poème 

Quand on est confinée
Faut savoir
Renouveler son regard
Pour ne pas s'ennuyer.

Quand on ne peut photographier
Faut savoir
Trouver les mots par hasard,
Les dire en toute simplicité.

L'érable, le buis et les noyers,
Faut savoir
Sont des amis que je peux toucher,
À qui parler quand j'en ai marre
De rester coincée dans les vergers.

 

Poème 

THERAPIE OEDIPIENNE

Le virus grondait son funèbre Dies Irae.
Les villes n'étaient plus qu'immenses monastères
Vers la Science élevant leurs païennes prières,
Et vibrant le soir de sombres Miserere.

Dieux déchus, les savants bégayaient leur misère :
Naguère tout-puissants, aujourd'hui abattus,
Hier encore omniscients, ignorants devenus.
Du virus nul chercheur ne perçait le mystère.

Oedipe, qui avait d'un fléau délivré
Autrefois sa cité, dit à ces éplorés :
« Vous mondialisiez tout ? épris de planétaire ?

Ce virus va mettre en terre la terre entière !
Faites donc comme moi, écoutez Tirésias :
Fouillez votre passé : c'est vous le corona ! »

Poème 

SUPPLIQUE à NOTRE-DAME

Il était une fois
dans un pays lointain
un méchant virus apparu
velu
ventru
griffu
anxiogène
et couronné.

Un jeune médecin lança une alerte :
« Prenez garde ! »
Mais il fut interdit de parler
muselé
enfermé,
et il mourut !

Le méchant virus apparu
velu
ventru
griffu
anxiogène
et couronné
se répandit partout dans le pays.
Il franchit les frontières,
passa les mers,
les terres
et arriva dans nos régions.

Un appel fut lancé :
« Restez chez vous !
La Mort passe dans la rue :
ne vous laissez pas faucher
par le méchant virus apparu
velu
ventru
griffu
anxiogène
et couronné ! »
Tout le monde s’inquiéta :
« Va-t-il régner sur nous
et sur le monde entier ?

Mais le Pape François se leva,
fit entendre sa voix,
et bénit le monde entier.
Il tourna notre attention vers Marie
Toute belle, plus jeune que le péché,
Salut du peuple romain
et du genre humain tout entier
pour qu’Elle fasse quelque chose :
un nouveau miracle peut-être ?

Encore une fois s’il vous plaît !
Il est grande pitié sur la terre,
l’humanité est confinée, déroutée,
et beaucoup se meurent !

Par pitié !

Poème 

« Tu ne toucheras pas »

Tu n’honoreras pas le nouveau-né de ta voisine
De gestes tendres
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu n’embrasseras pas ton amie
Croisée en allant faire tes courses
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu ne donneras pas une tape amicale
A l’ado qui ballade son chien
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu ne salueras pas d’une poignée de mains
Le facteur t’apportant ton courrier
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu ne pourras pas voir Papy à l’hôpital
Ni ne visiteras Mamy en son Ehpad
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu n’approcheras pas ton Frère qui agonise
Ton proche, ton parent, ton ami
Car bien loin, tu dois te tenir.

Tu deviendras distant, tu resteras au loin …
Ne perds pas ton âme dans ces « gestes-barrières »
Car la proximité, c’est la porte du cœur.

Poème 

A vous de "jouer", d'écrire, d'oser ! et de nous le partager !

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre