Ce dimanche 19 mars, en plus de célébrer le 4ème dimanche de Carême (dimanche de Laetare), la communauté a la joie de vivre le premier engagement de Sr Charlotte. Ainsi la prière universelle et l'homélie sont colorées de cet évènement, occasion de vous unir à notre action de grâces. Le Seigneur fait des merveilles !
Prière universelle
En ce dimanche où nous sommes invités à la joie,
unissons notre prière
et déposons l’Église dans les mains de son Seigneur.
Pour l’Église qui se prépare à accueillir de nouveaux enfants dans la nuit de Pâques,
pour notre communauté qui accueille aujourd’hui une de ses sœurs,
afin que ces jours soient pour chacun un temps favorable
pour retourner à la source de son engagement à la suite du Christ,
ensemble, prions.
I 46 : Ô Christ ressuscité, veille sur ton Église !
Homélie du P. Désiré
Frères et sœurs nous voici à mi-chemin de notre montée vers Pâques. Et l’évangile qui nous est proposé est rempli de symbolismes ; surtout l’histoire qui nous est racontée se termine par une confession de foi collective qui marque l’adhésion des interlocuteurs du Christ à son message un peu comme le scrutin que vont faire tout à l’heure les catéchumènes de Noisy- Gournay qui nous ont fait la gentillesse de leur visite. Pour nourrir notre méditation, je voudrais m’arrêter sur le mot « ADORER » qui, dans le dialogue entre la samaritaine et Jésus, revient 8 fois sous différentes formes.
Bien avant, rappelons que la rencontre se déroule dans la périphérie d’une ville appelée Sykar. Le lieu est chargé d’histoire car, en cet endroit, Jacob, le Père d’Israël y avait acquis un terrain qu’il a légué à son fils Joseph. Bien plus, Jacob y avait creusé un puits. Géographiquement, nous sommes en plein désert, et le puits dans un tel endroit sert de point de rencontre ; c’est un lieu de socialisation ; quelque fois, on vient y faire du commerce, et également on peut y tisser de nouveaux liens sociaux pouvant aboutir au mariage. Par exemple, auprès d’un puits, Abraham a rencontré sa femme Rébecca, la mère d’Isaac ; auprès d’un puits, Jacob est tombé amoureux de Rachel.
Homélie du P. Désiré
Dimanche dernier, à travers l’histoire de nos premiers parents au jardin d’Eden, le livre de la Genèse nous a permis de voir que l’homme a un cœur soupçonneux à l’égard de son créateur et ne croit pas en l’amour inconditionnel de Dieu. Contrairement à Adam et Ève, ce deuxième dimanche du Carême, la liturgie nous fait méditer sur l’histoire d’Abraham, le croyant. C’est donc l’occasion, pour ceux qui auraient pris un mauvais départ et même pour ceux qui se sont bien fixés leurs objectifs du Carême, d’apprendre du patriarche qui « eut foi dans le SEIGNEUR et le SEIGNEUR estima qu'il était juste. » (Gn 15, 6).
Le récit qui est soumis à notre méditation est une histoire de vocation. Le Seigneur Dieu dit : « Quitte ton pays, ta parenté et la maison de ton père, et va vers le pays que je te montrerai. » (Gn 12, 1). Si Dieu appelle Abram, c’est certainement pour son bonheur : « je ferai de toi une grande nation, je te bénirai, je rendrai grand ton nom, et tu deviendras une bénédiction » (Gn 12, 2). L’appel personnel de Dieu adressé à Abraham va recevoir une réponse tout aussi personnelle, responsable et confiante de notre père dans la foi : « Abram s’en alla, comme le Seigneur le lui avait dit » (Gn 12, 4). Le départ d’Abram, vers cet inconnu dont il ne saurait prévoir ce qui adviendra, n’est justifié que par sa seule confiance en Dieu : sa foi. Alors, en cette deuxième semaine du Carême, l’histoire du Patriarche nous invite aussi à la confiance.