La formation permanente
Voilà, le jour de la profession solennelle, du grand oui pour toute la vie est arrivé.
Et maintenant ?
Et maintenant l’aventure commence !
Car il ne faudrait pas croire qu’une fois le noviciat et le discernement achevés, il ne reste plus qu’à se laisser porter. La formation est permanente. Le oui ne peut être qu’un oui de tous les jours, à renouveler sans cesse intérieurement, à laisser croître et se déployer.
« Seigneur, éternel est Ton Amour,
N’arrête pas l’œuvre de Tes mains »
(Psaume 137)
Pour nous aider à rester dans cette dynamique de vie, nous bénéficions de la grâce de nombreuses sessions, conférences, retraites, lectures, rencontres. Nous saisissons toutes les occasions qui se présentent d’élargir « l’espace de notre tente », comme dit le prophète Isaïe.
Mais, surtout, dans le quotidien, tout peut être au service de cette croissance : les temps de prière communautaire et personnelle, la méditation de la Parole de Dieu, la vie fraternelle avec ses joies et ses blessures, le travail, le dialogue avec l’abbesse ou le père spirituel, les évènements, les épreuves … Tout, à condition bien sûr de garder au cœur ce désir de « chercher Dieu » qui nous a conduites un jour au monastère et de faire sienne la parole de St Antoine :
Il s’agit pour moi de connaître le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la résurrection d’entre les morts. Certes, je n’ai pas encore obtenu cela, je n’ai pas encore atteint la perfection, mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus.
Frères, quant à moi, je ne pense pas avoir déjà saisi cela. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle dans le Christ Jésus.(Lettre de St Paul aux Philippiens, chapitre 3