Vivre en communauté

… ensemble au quotidien…

Une journée ordinaire

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Se servir mutellement

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S'ouvrir largement

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SE SERVIR MUTUELLEMENT

Ceux qui n'ont pas beaucoup de force, on leur donne des aides pour qu'ils ne travaillent pas avec tristesse. D'ailleurs, tous auront des aides, selon l'importance de la communauté et la situation du monastère.
(Règle de St Benoit, chapitre 35)

Afin que la vie puisse circuler, chacune est responsable de l’un ou l’autre domaine de la vie communautaire. Bien au-delà d’une simple organisation pratique et concrète, c’est à chaque fois l’occasion d’entrer plus avant sur le chemin du service et du don de soi, à la suite du Christ. Que ce soit à travers de petites choses quotidiennes comme mettre le couvert ou de grandes responsabilités, l’appel est toujours le même :

« Heureux êtes-vous si vous le faîtes » (Jean 13)

Bien qu’il ne s’agisse là ni du travail des ateliers, ni de l’hôtellerie, il est difficile de lister tous les services que l’on se rend les unes aux autres. En voici quelques-uns (par ordre alphabétique !) :

NB : Comme d’autres pages sont consacrées au travail des divers ateliers, à l’hôtellerie et aux services externes, vous ne trouverez là que ce qui concerne la vie intracommunautaire. Celle qui rend possible le reste…

ARCHIVISTE

222archivesComme le sol sur lequel on s’appuie pour avancer, il est important de connaître l’histoire de notre communauté pour inventer l’avenir. Or, tenir des archives est un vrai métier : objets, courriers, historiques,… tout est à ‘archiver’ ! Et ce de telle sorte que quand une demande arrive, il soit possible de l’honorer au mieux.

Le Pape François n’invitait-il pas les consacrés à « regarder le passé avec reconnaissance » dans sa lettre de l’année de la Vie consacrée!

BIBLIOTHÉCAIREs et RELIURE

222bibliothequeLivres, revues, livres d’art : que de volumes à trier, ranger, mettre à disposition, pour que chacune puisse y puiser le temps voulu. Le travail des bibliothécaires est aussi discret que précieux. Si nous ne voulons pas que notre stabilité en un lieu se transforme en appauvrissement intérieur, il est vital de nourrir intelligence et cœur au travers de lectures diverses.222reliure

Si un frère passe son temps à ne rien faire ou bavarder au lieu de s'appliquer à la lecture, ce frère se fait du tort à lui-même
(Règle de St Benoît 48,18)


De plus, grâce aux talents de reliure de quelques-unes, les livres sont bichonnés !

BUANDIÈRE

Au monastère, tout est commun à tous. Comme dans toutes les communautés chrétiennes, qui se modèlent sur la première communauté chrétienne décrite dans les Actes des Apôtres (chapitre 2)

Le service de la lessive est un lieu d'apprentissage de la vie commune ! Avec beaucoup d'humour et de joie. Travail des mains, humble et silencieux, qui ouvre à la prière du cœur.

CELLÉRIÈRE  et COMPTABLE

Une grande maison comme la nôtre, bel héritage d’une histoire longue, est un sacré défi à entretenir. Petites réparations du quotidien (fuites, chauffage, peinture,…) ou gros travaux (toiture par exemple, ravalement ou encore réhabilitation des hôtelleries), suivi des divers dossiers, les sœurs de la cellérerie ont généralement de quoi s’occuper, sans oublier toute la gestion comptable ! Aidées par un homme d’entretien, elles essaient de veiller au mieux à ce que chacune puisse mener sa vie monastique jusqu’au bout dans de bonnes conditions.

Tous les objets du monastère et tous ses biens, il les regarde comme les vases sacrés de l'autel. Pour le cellérier, rien ne sera sans importance. Il fera tout avec mesure, en suivant les ordres de l'abbé.Avant tout, il sera humble. Et quand il ne peut pas satisfaire quelqu'un, il lui répondra aimablement.
(Règle de St Benoit, chapitre 31)

CÉRÉMONIAIRE et LITURGES

222liturgieLa liturgie ou le service d'organiser la prière pour la communauté et nos hôtes. L’air de rien, la liturgie nécessite une organisation aux multiples accents. Et si chacune a à prendre sa part active dans chaque liturgie, il est nécessaire que la cérémoniaire ait un œil sur l’ensemble des fonctions : porte-croix, hebdomadière, thuriféraire, céroféraire,…. A l’occasion des grandes fêtes, tel ou tel rite peut être mis en avant d’une manière spécifique. Son travail peut se faire en collaboration avec la sacristine et avec la commission liturgique. Enfin, elle forme les jeunes sœurs et leur partage son goût pour la liturgie. 

Une sœur veille aussi à que les hôtes aient à leur disposition les fiches de chant et/ou feuilles de messe  nécessaires pour prendre part aux célébrations.
A « St Ephrem », un groupe de sœurs choisissent les textes qui seront lus au deuxième nocturne des Vigiles.

CHANTRES

Avec six offices par jour, il va sans dire que le chant joue évidemment un rôle essentiel dans notre vie.

"Si tu chantes, tu pries deux fois plus"
(Saint Augustin)222maitressechoeur

Or, tout le monde n’arrive pas au monastère en sachant chanter, et personne n’arrive en connaissant tout le répertoire de la communauté ! C’est la « maîtresse de chœur » qui est chargée de garder vivant l’élan de la communauté dans ce domaine : au chœur, dans les répétitions ou encore en formant celles qui en ont besoin.
Plus compétentes, les « chantres » assurent une partie de la psalmodie, des répons, des alleluia et servent d’appui aux voix moins assurées. Soutien fraternel par la voix !

CHAUFFEURS

Une course par-ci, un rendez-vous chez le médecin par là,… et voilà les sœurs chauffeurs qui sillonnent les routes de la région. Nous n’avons pas toutes le permis et ce service fraternel est très précieux. Il est aussi assuré par des amis de la communauté. Un grand merci !

CORDONNIÈRE

222cordonnerieA la fin d’un office, pendant la procession de sortie, comptez le nombre de chaussures, divisez par deux, et vous saurez combien de sœurs nous sommes !
Blague à part, même si nous optons pour la sobriété quant aux biens, faire le suivi de la cordonnerie n’est pas une mince affaire. Du 35 au 42, des chaussures d’été aux chaussures d’hiver, en passant par celles pour le jardin, il y a de quoi faire!

CUISINIÈRE, BOULANGÈRE et CAVISTE

222cuisineA l'abbaye, la cuisine ressemble à la cuisine chez vous... à la différence du nombre des convives peut-être… et de la taille des marmites !
Si nous avons choisi l’aide d’un cuisinier par semaine plusieurs jours par semaine, la sœur en charge de la cuisine veille au choix des222pain menus, au suivi de l’intendance, à l’organisation concrète avec le cuisinier et retrouve les fourneaux en son absence !


Pour la communauté et les hôtes, le pain et le vin doivent aussi être préparés et mis en place.
Et... une fois par semaine, le pain est "fait maison", cuit dans un vieux four à bois !!

INFIRMIÈRE

222infirmeriePour le soin de nos anciennes, la sœur infirmière est toujours attentive et pleine de douceur.

Il faut prendre soin des malades avant tout et par dessus tout, en les servant vraiment comme le Christ.
(Règle de Saint Benoît chapitre 36)

Lorsqu'on parle d'infirmerie dans les monastères, il ne s'agit pas de malades à proprement parler. Bien sûr c'est à l'infirmerie qu'on soigne les sœurs malades ! Mais il s'agit plutôt de nos sœurs aînées, ayant porté le poids de longues années. Les sœurs chargées de l'infirmerie ont un vrai ministère d'accompagnement du grand âge. Elles sont aidées pour certaines tâches, par exemple la veille la nuit. La grande richesse d’une communauté est de vivre ensemble : anciennes, jeunes, et ‘entre les deux’ ! Et l’immense service de nos anciennes est le témoignage de leur fidélité...

MAITRESSE DES NOVICES

Pour tout ce qui concerne l'accueil des jeunes, leur formation et leur engagement éventuel au sein de la communauté, la maîtresse des novices en est chargée. Cette référence privilégiée permet à la jeune sœur de vivre une expérience d’ouverture du cœur, de discernement et de liberté par rapport à l’ensemble de la communauté. La maîtresse des novices œuvre cependant en lien étroit avec l'abbesse.
Elle est aussi responsable de la formation humaine, spirituelle et monastique des sœurs qui lui sont confiées (jusqu’à la profession solennelle).

On donne aux novices un frère 'ancien', capable de les entraîner vers Dieu. Ce frère s'occupe d'eux avec le plus grand soin
(Règle de St Benoit, chapitre 58)

MUSICIENNES

222kora222flute

222cithare

 222guitare

La musique tient une large place dans la liturgie. Que ce soit pour accompagner les offices ou pour conduire le cœur à la prière. Cithare, orgue, kora, flûte, guitare, djumbe : nous rendons grâce de toute cette diversité ! Les sœurs musiciennes travaillent souvent avec persévérance pour servir humblement la prière de toutes.

POSTIÈRE

Certes, Internet et les mails ont facilité le travail de la sœur postière, n’empêche que nous restons adeptes du courrier, de la lettre écrite avec la main, celle où l’on prend le temps de se poser, de se donner à travers l’écriture et de retrouver l’autre.
Sans oublier que tous les colis qui partent des ateliers !!

PHARMACIENNE

Une ordonnance à renvoyer, une session de prévention-santé, un souci de santé, un suivi de dossier médical : tout ceci se vit en relation avec la sœur ‘pharmacienne’.
Disponible, elle est au service du « prendre soin » des santés de chacune et conseille, oriente vers les professionnels de santé adaptés.

REFECTORIÈRE et divers services du repas (lectrice, servante, vaisselle)

222ref2Ici, comme chez chacun, la table est à mettre à chaque repas. La sœur refectorière en est plus spécifiquement chargée, mais elle veille aussi aux brocs d’eau (sans gaspillage !), aux miettes qui tombent de la table (comme dans l’Evangile !), … Elle est responsable aussi de donner un air de fête au réfectoire à Pâques et à Noël !!

Les frères se serviront les uns les autres. Donc personne ne sera dispensé du service de la cuisine, sauf si un frère est malade, 222refou s'il s'occupe de choses plus importantes. En effet, ce service fait grandir l'amour.
(Règle de St Benoit, chapitre 35)


De plus, le réfectoire est un vrai lieu de service fraternel. Au cours des repas, une sœur est chargée de faire la lecture ("Pendant le repas des frères, la lecture ne doit jamais manquer." RB 38) pendant que deux autres veillent au service des plats sur les tables et que une ou deux autres s’affairent à la vaisselle.

 ROBIÈRE et LINGÈRE

222roberieUne grande famille a besoin de nombreux vêtements.A chaque emploi ou service son vêtement spécifique : l'habit de prière, d'abord, mais aussi les différentes tenues selon les différents travaux manuels....

La roberie ou atelier Saint Martin fabrique et entretient les robes noires, ce que nous appelons l'habit monastique. Ajoutez la coule, vêtement de prière par excellence, que nous revêtons avant d'entrer à l'église.

Et la lingerie fabrique et entretient le reste. Repassage compris ! De la tête aux pieds, en commençant par... le voile !

SACRISTINE

La décoration (florale entre autres... et quel art !) de l'église est importante. La sacristine en est chargée, ainsi que de tout le service de l'autel. C'est elle aussi qui accueille les prêtres à la sacristie, ainsi que les enfants de chœur.

222sacristie

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre