Luc nous invite avec Jésus chez Simon, un pharisien, l’un de ces bons pratiquants, les meilleurs appuis du judaïsme, que la prédication de Jésus commence à inquiéter. On l’accuse de ne pas respecter la loi, de vouloir l’abolir. Il a répondu par le contraire. Il n’est pas venu abolir, mais accomplir, donner à la Loi toute son importance. Mais attention, nul n’est sauvé par la pratique de la Loi. Certes il ne s’agit pas de la transgresser pour le plaisir ou de faire n’importe quoi. Mais, après avoir accompli la Loi, nous n’avons fait que notre devoir. Il reste une étape à franchir : donner notre foi à celui que Dieu nous envoie. Nous serons alors pleinement fidèles à la Loi, mais nous le serons au nom de la foi. Ce n’est pas parce que nous sommes fidèles à la loi que nous sommes sauvés, mais parce que nous sommes sauvés que nous agissons bien. Nous l’avons entendu sous la plume de saint Paul dans la 2ème lecture.
Justement Simon s’interroge : comment Jésus peut-il se laisser approcher par cette femme de mauvaise vie qui lui verse du parfum sur les pieds ? Ca ne se fait pas, c’est la preuve qu’il n’observe pas la Loi et qu’il n’est pas prophète.
Jésus répond à son habitude, par une parabole, un moyen qui laisse libre de se reconnaître dans l’un ou l’autre des personnages. Simon raisonne correctement : celui qui montre le plus de reconnaissance est celui qui avait le plus à se faire pardonner. De ce fait, s’il veut trouver sa juste place maintenant il ne peut que rejoindre la femme aux pieds de Jésus, pleurer avec elle en se reconnaissant pêcheur devant Dieu. Rien ne dit qu’il le fasse…
Elle a reconnu Jésus comme un prophète, comme se tenant à la source de l’amour qui pardonne. Ce qu’elle exprime, c’est son remerciement, car elle est certaine d’obtenir ce qu’elle demande « Tout ce que vous demandez dans la prière, croyez que vous l’avez déjà reçu, et vous l’aurez » (Mc 11/24)
Au soir de notre vie, nous serons jugés sur l’amour. Sa foi l’a sauvée, elle connait la béatitude de ceux qui pleurent : « Heureux ceux qui pleurent, ils riront » Luc 7/37. Ce qui vient de se passer chez Simon, c’est une scène de jugement, au sens fort du terme, non pas de condamnation, mais de vérité qui brille dans la lumière de Dieu
12.6.16
Prière universelle
Avec confiance, prions le Père de Notre Seigneur Jésus, le Christ.
I 29 b / Exauce-nous, Dieu notre Père.
Pour tous les gouvernants,
dont les responsabilités dépassent souvent les seules forces humaines :
pour que leurs peuples coopèrent à la paix, à la solidarité et à plus de justice,
ensemble, prions.
Pour notre pape François et tous nos pasteurs
brûlant de faire connaître aux hommes la miséricorde de notre Dieu
ensemble, prions.
Pour ceux qui marchent sur un chemin de souffrance, d'incompréhension
sans savoir que le Christ est le compagnon qui ne juge pas sur l'apparence,
ensemble, prions.
Pour tous ceux de notre département qui ont été sinistrés par les inondations...
pour que les chrétiens aient à cœur de leur venir en aide durablement,
ensemble, prions.
Pour nous tous qui venons puiser à cette eucharistie la force de mettre en œuvre,
auprès de nos proches, la Parole que nous venons d'entendre
ensemble, prions.
Dieu notre Père, nous te rendons grâce
pour le don que tu nous as fait en Jésus, ton Fils bien-Aimé.
Accueille la prière que nous t'adressons en son Nom
Lui qui règne...