Nous continuons d’écouter Jésus qui nous parle sur la montagne.
Il nous dit, comme un nouveau Moïse, la loi nouvelle, celle du royaume, si différente de l’ancienne qui ne comportait, à part le premier commandement, que des interdictions. « On vous a dit, moi je vous dis ». C’est clair, sa parole est parole de Dieu. Comment renouveler la société dans laquelle nous sommes, alors que les relations entre les hommes, aujourd’hui comme hier, sont marquées par tant de haines, de méfiances, de soupçons ?
Jésus nous invite à un renouvellement total. La loi du talion représentait déjà un progrès considérable en limitant la vengeance. Jésus va plus loin. Certaines prescriptions déterminent un esprit, elles fixent un idéal, qui n’est pas forcément inaccessible, mais qu’il faut suivre avec discernement. Ainsi quand un garde gifle Jésus au cours de son procès, il ne tend pas la joue droite, il renvoie le garde à lui-même à sa conscience. Pourquoi me frappes-tu ?
Il va plus loin en nous demandant de nous soumettre à la volonté de l’autre, même si elle est mauvaise. Lui-même acceptera de donner sa chair et son sang. A la Cène et à cette messe, il nous demande de faire la même chose en mémoire de lui, librement.
Ne pensons pas trop vite au martyre. Combien de fois devons-nous nous soumettre ainsi dans notre vie, dans les relations avec les enfants, entre époux, au travail ? Mais écoutons ces paroles dans la perspective de la passion, de la mort et de la résurrection de Jésus. C’est la lumière qui les éclaire.
La suite du texte comporte une assertion qui semble anodine : « le Père fait lever son soleil sur les bons et les méchants et tomber la pluie sur les justes comme les injustes ». Isolée de son contexte vital, cette phrase ne nous trouble pas beaucoup, mais en situation de conflit dans un pays en guerre, il est insupportable de l’entendre. « Comment Dieu peut-il être bon pour ceux qui nous écrasent, nous enlèvent, etc… ? ». Emmanuel, Dieu s’il est avec nous, ne peut pas l’être avec les autres ! Il en va ici de l’idée que nous nous faisons de Dieu. Ce Dieu n’est pas le Dieu de Jésus Christ. Il est lui, « l’image parfaite du Dieu invisible » Col 1/15, l’homme dans sa perfection. Lui ressembler, c’est aller au bout de notre humanité, de ce qu’elle peut offrir de meilleur. Nous pouvons même reprendre les consignes qu’il nous donne (ne pas riposter face au méchant, donner plus que ce qu’on nous demande, aimer nos ennemis), en pensant qu’elles décrivent la manière dont Dieu se comporte envers nous.
« Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait ».
C’est vraiment l’homme nouveau qui parle, qui élargit notre cœur aux limites du monde. Il est vraiment le Sauveur de tous les hommes.
12.2.17
Prière universelle
Assurés que Dieu veut donner la Vie à chaque être humain
et répandre sur le monde entier sa lumière et sa paix,
Prions-le avec confiance
R/ 20 Dieu d’amour, entends notre prière !
- Pour les protestants et les catholiques qui travaillent ensemble à relire l’histoire de Luther,
qu’un vrai chemin de liberté et de vérité aboutisse à la pleine communion entre les églises,
Prions Dieu notre Père
- Pour les parents qui ont un enfant handicapé,
Qu’ils puissent trouver le chemin de la confiance en Dieu
et témoigner de l’amour qu’ils reçoivent à travers la faiblesse accueillie,
Prions Dieu notre Père
- Pour tous les pays où la liberté des personnes est menacée
par l’abus de pouvoir et la corruption,
Prions Dieu notre Père
- Pour nous tous ici rassemblés,
que la joie d’une vie simple et donnée aux autres fasse grandir chacun d’entre nous,
ouvrant notre regard aux merveilles du cœur humain pour traverser tous les combats de la vie.
Prions Dieu notre Père
Dieu de tendresse et de miséricorde,
Tu accueilles les pauvres et les humbles
Daigne exaucer notre prière
par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen