En fond de tableau : le Temple, toute une foule. Au milieu une femme les yeux baissées, effrayée, humiliée, rudoyée par un groupe d’hommes qui la présentent à Jésus pour être condamnée.
On attend sa réponse, qu’il se dresse comme un juge, montre du doigt, énonce une sentence. Il n’en fait rien, mais fait exactement le contraire. Il était assis, en train d’enseigner, il va continuer, non point par des paroles. Il est toujours le Maître qui enseigne. Il ne se dresse pas, mais s’abaisse, il ne montre pas du doigt, mais avec le doigt dessine sur le sol. Face au prestige de la Loi et de ses docteurs, Dieu en personne répond par la fragilité de quelques traits sur le sable. Au texte des prescriptions, aux articles de loi, il donne une forme nouvelle, silencieuse. Sa seule et unique écriture ne laissera aucune trace visible, elle est destinée à faire passer une parole qui ne passera pas.
Laquelle ? Lui-même qui s’exprime alors au-delà des mots, par ce geste, son attitude, son silence. Parole troublante que lui-même, Verbe fait chair.
Oppose-t-il la faiblesse à la force ?
Nullement, la faiblesse n’est pas une vertu ;
il fait appel à une autre force,
celle de la lumière qui pénètre les consciences.
Il joue aussi sur le temps en déclarant à ceux qui le pressent de donner un verdict : « Celui d’entre vous qui est sans péché qu’il lui jette le premier la pierre ». Puis il s’abaisse à nouveau, continue à écrire, alors que peu à peu les hommes s’éloignent. Ce geste de force de Jésus fait jaillir la liberté, un geste sauveur.
Ils ont laissé la femme avec sa grande faute à celui qui était sans péché. Et comme elle avait entendu cette parole de Jésus, elle s’attendait à être châtiée par celui qui ne se trouvait aucun péché. Mais lui, après avoir repoussé ses adversaires par la voix de la justice lève sur elle les yeux de la miséricorde et lui demande : « Personne ne t’a condamnée ? – Personne, répond-elle – moi non plus, dit Jésus, je ne te condamne pas. » Moi par qui tu croyais être condamnée parce que tu n’as trouvé en moi aucun péché, je ne te condamnerai pas. Quoi, Seigneur ! Tu favorises le péché ? Certes non. Écoute ce qui suit : « Va et désormais ne pêche plus ». Le Seigneur a porté condamnation lui aussi, mais contre le péché et non pas contre l’homme.
Que Jésus soit toujours notre Libérateur,
qu’il nous ouvre toujours un chemin de vie.
Qu’il nous aide à discerner les pièges que peuvent nous dresser le malin et ses anges.
Ainsi, par sa grâce et dans sa libération
nous pourrons continuer notre chemin avec lui
7.4.19
Prière Universelle
Confiant dans la Parole du Seigneur, qui renouvelle toute chose
faisons monter vers lui les attentes de l’humanité.
R/I52 Souviens-toi de ta miséricorde, ô notre Père !
Pour les évêques de France, réunis à Lourdes ces derniers jours,
que leur travail porte un fruit d’espérance pour l’Eglise.
Ensemble, supplions Dieu notre Père.
Pour les catéchumènes qui s’acheminent vers le Baptême,
que la Parole du Christ soit force et soutien dans leur combat quotidien.
Ensemble, supplions Dieu notre Père.
Pour ceux qui gouvernent les peuples, les magistrats…
Que l’Esprit de vérité et de discernement leur soit donné afin de rendre des jugements justes.
Ensemble, supplions Dieu notre Père.
Pour tous ceux qui œuvrent au sein du CCFD,
que la collecte de partage organisée en ce jour fasse grandir un monde plus humain et fraternel.
Ensemble, supplions Dieu notre Père.
Pour nous tous rassemblés en ce jour,
que le pardon de Dieu reçu fasse de nous des témoins de son amour qui relève et fait vivre.
Ensemble, supplions Dieu notre Père.
Dieu notre Père,
plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent,
exauce notre prière
par Jésus, le Christ , notre Seigneur.
AMEN