« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange, car ce que tu as caché aux sages et aux puissants, tu l’as révélé aux tout-petits »
D’emblée nous voici devant un choix de Dieu qui suscite l’admiration du Fils, et nous plonge dans ce grand mystère de la révélation. Nous en connaissons, par l’Écriture, les grandes étapes, mais nous savons qu’elle ne s’accomplit qu’en Jésus Christ. En lui seul nous avons la connaissance du Père parce qu’il a tout reçu du Père. Lui seul est à même de nous le faire connaitre. Habitués que nous sommes à dire le « Notre Père » nous ne nous demandons plus guère comment nous pouvons donner ce titre à Dieu. Cette connaissance de Dieu comme Père n’est pourtant pas innée. Elle n’est pas non plus conquise, elle est reçue.
Par ailleurs, comment pouvons-nous reconnaître le Fils, le Christ ? « Personne ne peut venir à moi, lisons nous en Jean 6/44, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire ». Pourquoi ce choix de Dieu réservé aux « tout petits » qui constituent dans la Bible un groupe particulier, celui des pauvres, des faibles, des opprimés, des êtres de besoin qui ne peuvent subsister par eux-mêmes. Dieu les aime, il les préfère. La connaissance de Dieu comme Père leur viendra plus facilement que pour les suffisants, qui n’attendent rien de personne, y compris dans la religion. Ils ne peuvent concevoir Dieu que comme Tout Puissant dominateur et arbitraire. Ils manquent la rencontre de Dieu « doux et humble de cœur » à moins de se faire tout-petits, de redevenir enfants, comme Nicodème. Comment reconnaitraient-ils Dieu dans le visage du crucifié ?
Il est lourd, le fardeau de ceux qui veulent accéder par eux-mêmes à la vérité et la réussite de leur vie. Se faire par soi-même c’est vouloir être son propre père, ignorer celui qui est à notre origine. Il nous faut bien accepter de nous laisser porter, ce qui demande le renoncement à toute autosuffisance. Tel est le fardeau et le joug que le Christ porte lui-même. Il nous invite à le porter avec lui. Il n’y a pas d’autre moyen de vivre notre filiation et de trouver le « repos » .
Au jour où beaucoup cherchent le repos sur les routes en ce début de vacances, souvenez-vous que l’évangile en parle et nous invite à découvrir un autre chemin, celui du vrai repos selon l’évangile.
5.7.20
Prière universelle
Prions le Christ pour tous les hommes
car il est venu porter lui-même nos fardeaux
Pour l’Église chargée de transmettre au monde
le message de paix de l’Évangile.
Afin que son langage soit douceur et humilité
prions le Christ qui est venu nous apprendre à aimer.
I67 : Ô Christ ressuscité, exauce-nous !
Pour les puissants de ce monde et tous ceux qui vendent les armes
et entretiennent les conflits meurtriers.
Afin qu'ils deviennent sensibles aux cris de douleur qu'ils provoquent,
prions le Christ qui est venu nous apprendre à aimer.
Pour ceux qui n'en peuvent plus de souffrir
et qui sont légion sur notre terre.
Afin que des frères au cœur compatissant viennent partager leur fardeau
et leur donnent l'espérance,
prions le Christ qui est venu nous apprendre à aimer
Pour nous tous rassemblés ici ce matin
et pour tous ceux qui habitent dans nos cœurs.
Afin que la grâce d'avoir reçu ensemble la Parole Vivante ne soit pas vaine,
mais qu'elle nous transforme vraiment,
prions le Christ qui est venu nous apprendre à aimer.
Jésus doux et humble de cœur reçois nos prières
et pour que vienne le Règne de Dieu sur la terre,
exauce-les, nous t'en prions ,
Toi qui règnes aux siècles des siècles.