Homélie du P. Jean-Baptiste Pelletier
« Mes sœurs, dans votre communauté, y a t’il des sœurs insouciantes ? et des sœurs prévoyantes ou avisées ? Non ne me donnez pas de nom, rassurez-vous je ne suis pas venu là pour diviser la communauté ! Dans quel camp nous retrouvons-nous ? Si nous sommes lucides sur nous-même, tantôt chez les insouciantes, tantôt chez les prévoyantes, non ? »
=> être une jeune fille prévoyante, est ce vivre notre vie chrétienne, notre vie de prière, notre relation au Christ dans l’angoisse de nous retrouver face à cette sentence : « Amen, je vous le dis, je ne vous connais pas » ?
J’espère que nous vivons cette parole de l’Époux comme stimulation et non comme une angoisse car ,une chose est sure, et je voudrai me faire l’écho de Marie-Noëlle Thabut, les chellois savent que j’aime me nourrir des commentaires de cette bibliste, « si le royaume des Cieux est comparé à des noces, à un mariage, nous ne pouvons que le désirer. Jésus nous invite à nous transporter déjà au terme du voyage, quand le Royaume sera accompli et il nous dit ‘Ce sera comme un soir de noces »[1] : donc, que cette parole renouvelle notre désir d’y entrer, car tel est notre appel, notre vocation à tous.
Comment trouver notre chemin ici-bas ? Quelle huile mettre dans nos lampes pour trouver la lumière vers le Royaume ? Dans les psaumes, la parole du Seigneur est comparée à une lampe et à une lumière. « ta parole est une lampe sur mes pas, une lumière sur ma route » (Ps 119, 105) Si nous vivons de cette parole donnée par Dieu dans les Saintes Écritures, si nous la mettons en pratique au cœur de notre vie, alors elle sera pour nous lumière sur notre chemin de vie, lumière qui conduit vers Dieu, lumière qui éclaire notre vocation.
Comment alimenter cette lampe de la Parole ? Où trouver cette huile qui alimente la lumière du Seigneur ?
Dans la Bible, l’huile est le fruit de l’olivier, symbole de la Sagesse. La 1ère lecture est éclairante : elle nous invite à chercher la Sagesse. La Parole de Dieu est sagesse pour notre vie. Que nous dit-elle ?
Homélie du P. Désiré
Ces jours-ci je dispense un cours intitulé : « Management des hommes. » aux ingénieurs de 5 années en formation continue. C’est-à-dire, des gens qui ont déjà une carrière en entreprise et veulent monter en grade. Ils se remettent à l’école pour devenir ingénieurs avec l'espoir désormais de devenir cadres et assumer les responsabilités qui vont avec. Il se trouve que pour la plupart, ils ont fait une mauvaise expérience dans les rapports avec leurs managers. En les écoutant, j’ai été saisi par les rapports de violence qui peuvent exister et certainement existent dans les lieux de travail. Après les avoir écoutés, je leur ai expliqué que l’objectif de ce cours était justement de les aider à ne pas perpétrer des mauvaises conduites ou des abus qu’ils auraient subi de leurs managers quand, à leur tour, ils seront appelés à jouer ce rôle.
En méditant sur l’évangile qui nous est proposé ce dimanche, j’ai envie de dire que Jésus donne une leçon de management. C’est une leçon destinée à tous ceux qui sont appelés à assumer la charge d’autorité. C'est-à-dire tous ceux qui peuvent ou pourraient jouer un rôle décisif dans la vie d’autres personnes. A tous ces futures gestionnaires d’hommes : pères ou mères de famille, autorités religieuses ou civiles, futurs supérieurs hiérarchiques dans nos milieux professionnels (N+ 1 ou N+2 dans le jargon d’entreprise), Jésus dit aujourd’hui : ne faites pas comme les autres, ne répétez pas leurs erreurs : c’est-là le sens de l’expression « pour vous, ... » (Mt 23, 8).
Pour bien se faire comprendre : Jésus égrène trois catégories des mauvais managers (gestionnaires) qu’il voudrait que ses interlocuteurs ne copient pas comme modèles :
Homélie du P. Désiré
Frères et sœurs,
Aujourd’hui nous célébrons avec l’Eglise universelle la Toussaint. Cette fête est inséparable du jour de prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre. C’est-à-dire demain. Si la Toussaint est vécue dans la joie, le jour des défunts est plus en lien avec les souvenirs nostalgiques que nous conservons de nos biens aimés qui nous ont précédés au ciel.
Comme son nom l’indique, la Toussaint, c’est la fête de tous les saints (connus et inconnus). En la célébrant, nous honorons avec l’Église la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ. En ce sens, la Toussaint, c’est aussi l’occasion de rappeler que tous les hommes sont appelés à la sainteté. C’est donc là une bonne nouvelle.
Effectivement, la bonne nouvelle d’aujourd’hui, frères et sœurs, c’est que Jésus nous proclame les béatitudes, c’est-à-dire comme leur nom l’indique également, des bonnes nouvelles. Et la bonne nouvelle, c’est que le regard de Dieu n’est pas celui des hommes. Les hommes recherchent le bonheur dans l’avoir, le pouvoir, le savoir. Mais les cœurs purs sans mélange qui cherchent véritablement Dieu savent que ce n’est pas de ce côté-là qu’il faut chercher. Dieu se révèle aux pauvres de cœurs, aux doux, aux assoiffés de justice, aux miséricordieux, aux artisans paix, des constructeurs de ponts entre les hommes.
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