Homélie
Prière universelle
Paveur en chef
(Mt 3/1-12)

« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route »
A deux pas d’ici, sous le porche de la rue Montmorin, deux ouvriers paveurs ont travaillé à remettre la chaussée en état. Ils ont commencé par extraire les gros pavés en grès de Fontainebleau, travail pénible qui ne doit pas arranger la colonne vertébrale, un dur et beau travail, avant de tout remettre en place.
En les voyant, difficile de ne pas penser à Jean Baptiste que l’évangile nous présente comme une sorte de paveur en chef.

Autour de  lui, toute une foule, des gens venus de Jérusalem, de Judée, de Samarie, tous dans l’attente d’un Messie. Depuis des semaines, des deux côtés de l’Atlantique, nous sommes aussi en attente d’une sorte de personnage messianique, un homme fort, puissant. Nous savons que pour beaucoup cette attente revêt un caractère tragique. Nous parlons beaucoup alors que des dizaines de milliers doivent fuir leurs maisons à Alep ou à Mossoul. Mais de tout temps les hommes ont désiré et choisi spontanément ce genre de dirigeants.

Jean Baptiste, qui annonce-t-il ? Le contraire !


Celui que d’autres prophètes annonçaient déjà depuis des siècles avant lui. Un homme juste et droit, un roi bien différent de ceux de la terre, dépourvu des gloires de ce monde, un serviteur allant jusqu’à l’extrême du service humble dans le don de lui-même. Non pas quelqu’un qui tombe spectaculairement du ciel, mais qui semble naître de la terre, comme une plante, la tige de l’arbre de Jessé, un « rejeton jailli de ses racines ». Mais s’il monte de la terre jusqu’à être élevé au dessus d’elle, n’est-ce pas qu’il était déjà présent en toutes choses depuis toujours ?

« souffle de la puissance divine, effusion toute pure de la gloire du tout puissant, reflet de la lumière éternelle, image de son excellence… »
Sag 8/25.26.

A la racine de tout il y a le Verbe, et ce « tout » culmine dans l’humanité dont il est l’accomplissement. Il est le Fils de l’homme, l’homme parfait que l’homme met au monde. Cela dit à quel point Dieu et l‘homme sont mêlés. Dès le début nous voyons l’homme animé du souffle de Dieu. Jean Baptiste vient au terme de toute une gestation qui précède une autre naissance. C’est celle que nous attendons, celle du Christ achevé en son corps, qui sera le rassemblement de toute l’humanité, Dieu tout en tous. Il y faut un coup de crible, moins peut-être entre les hommes qu’en chacun de nous entre ce qui est du Christ et ce qui n’en est pas. Dieu vient sauver toute la création.

D’où l’invitation de Jean Baptiste à un baptême de conversion, un changement de vie, un travail bien fait, non pas comme celui des pharisiens et des sadducéens qui n’ont que l‘extérieur de la religion, un travail comme celui des paveurs de la rue Montmorin à même de bien préparer la venue du Seigneur.

4.12.16

Prière universelle

Dans l’attente joyeuse de Celui qui vient tout sauver,
supplions le pour tous les hommes :

R  I 25 b    Viens, Jésus, notre Espérance

Pour le Pape François, les responsables religieux et les prophètes de notre temps qui appellent à la Paix
et à davantage de justice et de fraternité,
Prions

Pour les milliers de migrants, réfugiés,
errant sur toute la terre,
qui s’exilent dans la peur et nous demandent l’hospitalité,
Et ceux qui les accueillent et les accompagnent,
Prions

Pour les jeunes qui s’engagent avec enthousiasme et s’égarent, pris dans les rouages de la violence et de la haine
Et leurs familles désemparées,
Prions

Pour ceux qui n’attendent plus rien ou n’espèrent plus rien
Et ceux qui vont vers eux pour faire jaillir en leur cœur une espérance nouvelle
Prions

Pour notre assemblée de ce Dimanche, réunie par l’Eucharistie,
appelée à se convertir et à diriger son regard vers le Christ
Qui vient nous apporter la Paix et nous apprendre à aimer,
Prions           

Seigneur Jésus, Toi, l’Ami des hommes
Entends notre prière et exauce la

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre