Le Christ est venu, nous avons cru au message des apôtres en mettant au monde au milieu de nous, non sans peine, un monde nouveau. Au delà du nombre, plus ou moins grand, de nos assemblées, c ‘est toujours un grand peuple.
Et pourtant la liturgie nous renvoie en quelque sorte au point de départ, au temps de l’attente, celui de l’ancienne alliance, qui nous est si familier. N’est-il pas celui de nos insatisfactions, de notre fatigue de vivre, de la communion avec tous ceux qui, dans la détresse s’écrient : jusques à quand Seigneur ?
Mais n’est ce pas aussi celui des lendemains qui chantent, des promesses de tout programme d’avenir, des psaumes chantés dans la joie, de la venue de l’homme nouveau ?
Tenez vous prêts, dit Jésus : il le dit souvent « vous ne savez ni le jour ni l’heure ». St Paul ne propose rien d'autre que la morale chrétienne aux impatients. Jésus nous montre des gens occupés à leurs travaux habituels. Mais c’est dans les motivations que s’inscrivent les différences. D‘où la question pour nous : qu’est ce que je cherche vraiment quand j’accomplis telle action ? Je peux tuer le temps, ruminer de la rancune, accumuler des connaissances pour moi, faire de l’argent, savoir qu’il y a toujours un bonheur qui s’approche. Des motivations sont compatibles avec l’attente du Christ, d’autres non. A nous de nous interroger : si je choisis le bien, si j’écarte ce qui va diviser, si je veux ce qui va faire grandir l’homme, notre attente de la venue de Dieu peut éclairer tout ce que nous faisons. Si nous comprenons cela c’est que nous entrons dans l’esprit des béatitudes.
L’évangile insiste sur le caractère inopiné de la venue du Christ. St Paul insiste sur son imminence : « l’heure est venue…La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. ». Les premiers chrétiens, Paul y compris, croyaient à un retour rapide du Christ, à la proximité de la fin du monde. Peu à peu, ils ont mieux compris, autrement, en se souvenant d’autres paroles de Jésus, montrant que ce que nous appelons Royaume, ciel, vie éternelle, paradis n’est pas à situer au bout du temps, ni au dessus ni en dessous de chacun de nos instants, mais au milieu de nous, en nous. Il s’agit de la dimension invisible de ce que nous vivons.
Dès qu’il y a amour authentique dans nos vies, selon ce que Jésus déclare quand il dit : « Nous sommes déjà passés de la mort à la vie parce que aimons » 1Jn 3/11. Il y a alors présence et action de Dieu en nous et de nous en Dieu. Comment pourrions-nous échapper à cette présence la seule adorable ?
27.11.16
Prière universelle
Les yeux levés vers le Seigneur Jésus,
prions-le avec confiance pour tous les hommes qu’Il vient sauver.
R/ I18 Viens, Seigneur, viens nous sauver
« Vers elle afflueront toutes les nations et viendront des peuples nombreux. Venez ! Montons à la montagne du Seigneur »
Pour qu’en cette année où nous commémorons le 500e anniversaire de la Réforme,
l’espérance déposée au baptême dans le cœur de chaque croyant grandisse,
prenne forme et devienne force
qui soulève le scandale de la division et mène au chemin d’unité,
ensemble prions. R/
« Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée »
Pour que vienne le temps où on ne fabriquera plus d’armes,
le temps où les responsables des nations travailleront ensemble
à la paix et à la justice, ensemble prions. R/
« Revêtons-nous des armes de lumière »
Pour que les appels pressants au secours qui nous parviennent
de tous les coins du monde ne nous laissent pas indifférents,
mais que chacun, selon ses moyens, participe généreusement
au soulagement des populations en détresse, ensemble prions. R/
« Veillez, Tenez-vous prêts, vous aussi »
Pour que chacun de nous, ici rassemblés, reste vigilant dans la prière,
attendant avec joie la venue de Sauveur, ensemble prions. R/
Jésus Sauveur, force de notre attente,
Écoute nos prières, exauce nos demandes
Nous t'en prions, Toi qui règnes aux siècles des siècles, Amen