Il faudrait peut être nous souvenir nous-mêmes de la première rencontre de quelqu’un qui a marqué notre vie, que nous avons aimé, que nous ne pouvons pas oublier, pour mieux vivre cette scène si riche en détails, où les verbes sont si nombreux.
Tout commence par l’opposition entre Jean Baptiste, immobile, que l’on va voir au désert, et Jésus qu’il désigne comme celui qui passe, va et vient. Nous n’avons pas affaire à une divinité statique, mais à un vivant. Jean le désigne, sans rien dire de plus.
Nous voyons alors les deux disciples se mettre à suivre Jésus.
Pourquoi ? C’est justement ce que veut savoir Jésus, quand il pressent qu’on le suit et se retourne : « Que voulez-vous ? » Origène a noté qu’après six paroles en ce premier chapitre, la septième est de Jésus : « Que voulez-vous ? ». C’est sa première parole. Elle est importante pour nous aider à préciser nos intentions. Une parole toujours actuelle.
Que voulais-tu en franchissant tout à l’heure le seuil de cette église ?
Suivre la foule ?
Faire comme d’habitude ?
Voir tel ou telle ?
Jésus posera souvent cette même question. Il sait l’ambiguïté des démarches religieuses. Il y a donc une sorte de préalable à la rencontre.
Dans la réponse des disciples nous pouvons distinguer deux éléments :
d’abord un mot : Maître, Rabbi , celui par lequel on se met sous la dépendance de quelqu’un pour qu’il nous instruise. Ils voient comme un enseignant, un pédagogue, celui qui leur dira un jour : « Vous n’avez qu’un seul Maître… ».
Et ensuite une question : « Où demeures-tu ? » une question que l’on peut prendre en plusieurs sens, de la terre au ciel. Aujourd’hui, dans les langues sémitiques on peut entendre : « Quelle est ton origine, ta famille ? » Heureusement le texte demeure ouvert. Les disciples n’ont pas fini de poser cette question, tout comme nous. La réponse « venez et voyez » est simple pour ce qui est de l’adresse à Capharnaüm mais elle demeure mystérieuse, inexprimable avec des mots. On ne peut connaitre la demeure de Dieu que par la foi, l’expérience, la communion dans l’action.
Les deux obéissent, ils viennent, voient et croient, demeurent avec lui ce jour là. Ils l’ont pris pour Maître, les voici devenus vraiment disciples. Jean qui donne tant de détails sur le début de la rencontre, ne dit plus rien de ce qui s’est dit alors. Le silence entoure habituellement ces rencontres qui bouleversent une vie, comme celle de Moïse sur la montagne, de Marie à Nazareth, de Paul sur le chemin de Damas.
« Viens, suis-moi…
Je suis la Sagesse, je suis ton Maître...
Je suis la lumière du monde,..
celui qui me suit ne marche pas dans les ténèbres…
Je suis la voie, la vérité, la vie »
14.1.18
Prière universelle
En ce temps de reprise du temps ordinaire,
prions Dieu notre Père pour l’Église et le monde entier.
R/ 20 Dieu d’amour, entends notre prière
Depuis l’aube de l’humanité, Dieu ouvre l’oreille de l’homme pour entrer dans un dialogue d’amour avec lui.
Pour tous les jeunes qui entendent la Parole parmi tout ce qui assaille leurs oreilles
et pour ceux qui les accompagnent,
que tous sachent dire simplement merci
pour le don gratuit que Dieu leur fait et les aide à mûrir leur décision. R/
En cette journée mondiale du migrant et du réfugié,
supplions Dieu notre Père pour tous ceux qui errent sur les routes de l’exil et luttent pour survivre.
Que tous les peuples s’unissent pour lutter contre les causes profondes de leurs malheurs
et que s’ouvrent devant eux les portes de l’espérance. R/
La violence contre les femmes se déchaîne en Afrique du Sud ainsi qu’en beaucoup d’autres pays.
Que Jésus, le juste, l’Agneau de Dieu qui prend sur lui le péché du monde
ouvre les cœurs pour respecter la dignité de tous. R/
Pour nous tous ici rassemblés qui venons déposer nos peines et nos joies devant le Seigneur en ce début d’année
Que nous sachions voir en nos frères Celui que nous cherchons
Dieu de tendresse et de miséricorde,
celui qui te cherche ne manque de rien,
exauce notre prière en ce jour
par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen