Homélie
Prière universelle
JE SUIS LE PAIN DE VIE 18ème TO
(Jn 6/24-35)

 

Nous venons d’entendre la lecture de trois textes rédigés à des siècles de distance :


. Le premier nous raconte la traversée du désert du Sinai par ce peuple qui vient tout juste de prendre naissance après avoir franchi la mer rouge. Ils ont faim et soif jusqu’à la découverte d’une nourriture inconnue jusqu’alors sur les bords du Nil. Ils ont soif et c’est le lieu d’un véritable combat avec ce Dieu qui les a libérés de la servitude. C’est le temps de l’épreuve.

. Douze siècles plus tard nous retrouvons leurs descendants dans une situation analogue. Ils ne suivent plus Moïse, mais Jésus, ce prophète qui vient de les nourrir miraculeusement dans le désert Ils espèrent le voir réaliser pour eux un monde nouveau, de liberté, d’abondance, de justice, bien différent de celui qu’ils connaissent sous l’occupation romaine. Il les voit heureux de ce qu’ils reçoivent, mais peu soucieux de savoir d’où elle vient. Alors il les détrompe en s’enfuyant seul, dans la montagne.
Ils le retrouvent et c’est pour eux comme pour leurs ancêtres, la grande épreuve de la foi, quand il les invite à se souvenir, à réfléchir et à en tirer les conséquences : « vous m’avez suivi à cause du pain multiplié pour vous. Je viens vous offrir une autre nourriture. Vos pères ont mangé le pain dans le désert, ça ne les a pas empêchés de mourir. Je vous apporte une autre nourriture, cette Parole que je suis. Je suis le pain vivant, le pain de vie descendu du ciel ! »
Notre lecture d’aujourd’hui s’arrête là. Elle ne nous dit pas comment ils vont réagir. C’est peut-être bon pour nous de nous y arrêter pour nous demander comment nous réagissons quand nous entendons le prêtre nous présenter, au cœur de la messe, le Pain de Vie, le corps du Christ : « Qui mange ma chair et boit mon sang reçoit la vie en lui… » L’habitude, la coutume, la paresse de l’esprit ?
N’avons-nous pas besoin d’une lumière, d’une intelligence, d’une force venant de l’Esprit Saint pour accueillir cette parole ? N’est-ce pas une parole trop dure à entendre ?

. La suite de l’évangile, nous la verrons dimanche prochain. Saint Paul la résume pour nous quand il écrit aux Ephésiens, dans notre seconde lecture : « Laissez vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée »
Tout s’y trouve, dans cette phrase capitale : l’acceptation dans la foi, l’action transformante de l’Esprit sur ce qu’il y a de plus élevé, de meilleur en nous, notre capacité de chercher et de toucher la vérité, l’entrée dans une vie radicalement nouvelle… ». Notons bien qu’il s’agit de transformation spirituelle, et non pas seulement de l’acquisition de connaissances terrestres acquises par le raisonnement.
« Seigneur, donnez nous votre Esprit » Alors nous pourrons dans la foi t’accueillir comme le Pain de Vie.

 

Prière universelle

18ème dimanche TO 2018
Jésus, est le Pain de la Vie.
Dans la confiance prions-le pour tous les hommes.


I 70 – Fils du Dieu vivant, exauce-nous !

Pour l’Eglise, qu’elle n’ait d’autre faim que celle de la Parole et du Pain de Vie
et d’autre désir que de les partager à tous.
Ensemble prions le Christ Jésus.

Pour ceux qui portent des responsabilités politiques et économiques,
qu’ils aient faim de justice et de paix.
Ensemble prions le Christ Jésus.

Pour ceux qui ont faim de pain, ceux qui ont faim de sens pour leur vie,
qu’ils rencontrent des frères ouverts à leur attente.
Ensemble prions le Christ Jésus.

Pour nous tous rassemblés ce matin autour de l’autel,
que notre foi soit fortifiée
et notre vie renouvelée par cette célébration de l’Eucharistie.
Ensemble prions le Christ Jésus.

 

Seigneur Jésus, Vrai Pain venu du ciel,
écoute nos demandes et exauce-les
Toi qui règnes aux siècles des siècles. AMEN

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre