Le Fils de l’homme, ainsi Jésus se désigne-t-il, en parlant de lui-même. Il laisse entendre qu’il est plus que lui-même, plus que ce que l’on voit en lui. De fait il entre dans la peau du personnage du Fils de l’homme, un personnage qui a un programme à suivre, des actes à poser, écrits dans le Livre, une Parole à accomplir. Il obéit à l’Écriture et la mène à son terme. Il vient exercer le jugement de la fin des temps, juger le monde. Mais lui va être jugé par le monde pour le sauver. Tel est le contexte de l’évangile du jour avec en particulier l’annonce de la Passion.
A la fin de St Matthieu, dans la scène du jugement dernier, la droite et la gauche sont « polarisées » : il y a un bon et un mauvais côté. Le plus souvent, l’expression « à droite et à gauche » signifie de tous côtés : regarde à droite et à gauche Ici il s’agit des places d’honneur. Le mot « siéger » fait penser plus aux assesseurs d’un tribunal qu’aux convenances d’un repas. « Vous siégerez sur douze trônes pour juger les tribus d’Israël ». Or le seul autre emploi de cette expression se trouve dans le récit de la Passion, à propos des deux malfaiteurs crucifiés à droite et à gauche de Jésus. Voilà qui donne à penser, de même que les deux expressions «boire le calice » et « recevoir le baptême » Par conséquent « ceux pour qui c’est préparé » du v.40 désigne les deux malfaiteurs. C’est à ces deux hommes qu’il revient d’assister le Fils de l’homme dans sa fonction de juge de la fin des temps.
« C’est maintenant le jugement du monde : c’est maintenant que le prince de ce monde va être jeté dehors ». Ce « maintenant » désigne l’heure pour laquelle le Christ est « venu dans le monde ». La croix est à la fois le trône du jugement et celui de la gloire. En crucifiant Jésus, le monde se juge lui-même. Ce qui éclate sur la croix, c’est l’innocence du juste persécuté.
Mais c’est aussi la question posée à chacun de nous :
« que voulons-nous, dans le fond de nos cœurs, que Jésus fasse pour nous ? »
Voulons-nous le pouvoir, l’argent, la santé, le succès ?. « Vous ne savez pas ce que vous demandez », répond Jésus, car ce que nous devrions demander, c’est l’Esprit Saint parce qu’avec Lui nous recevons tout, la sagesse qui nous guide vers le Père, la lumière qui nous révèle le Fils, la force qui nous fait tenir debout, la paix, la joie.
Seigneur, donne-nous ton Esprit !
21.10.18
Prière universelle
En ce dimanche de la Mission dans le monde entier
Faisons monter vers Dieu notre prière.
R/ Dieu d’amour, écoute-nous !
Pour les croyants persécutés au nom de leur foi
que notre prière et celle de leurs frères les soutiennent pour suivre de plus près le Christ Serviteur,
ensemble, prions notre Dieu, maître de l’impossible. R/
Dans des contextes de maladie, de violence,
des hommes, des femmes et des enfants savent faire de leur souffrance un chemin de lumière.
Pour tous ceux qui sont dans de telles situations
que la puissance de l’amour de Dieu, la bienveillance et la proximité de leurs frères
leur donnent la force et la persévérance dans leur combat quotidien,
ensemble, prions le Dieu d’amour. R/
Pour ceux qui élaborent de nouvelles lois en bioéthique
que la liberté de chacun, le respect mutuel et la solidarité les guident pour accueillir et protéger la vie humaine,
ensemble, prions le Dieu d’amour. R/
Pour les responsables des différentes religions qui ont le courage de dénoncer le mal dans leur propre communauté et autour d’eux
et pour nous tous afin que, dans les événements actuels, nous sachions discerner ce que Dieu veut nous dire,
ensemble, prions le Dieu de justice et de miséricorde. R/
Dieu de tendresse et de miséricorde,
celui qui te cherche ne manque de rien,
daigne exaucer notre prière en ce jour
par Jésus, le Christ, notre Seigneur. Amen