Homélie
Prière universelle
LA MÈRE DE JÉSUS ÉTAIT LA
(Jean 2/1-11)

Ce que nous venons d’entendre se passe au cours d’un mariage. La première lecture nous le laissait pressentir. Isaïe nous invitait à penser aux noces de Dieu avec son peuple et, à travers ce peuple, avec toute l’humanité.
Nous sommes au début de l’évangile de Jean, avec un récit d’initiation. Pour la première fois chez Jean, Marie entre en scène, comme médiatrice. Elle établit la relation entre la situation et son Fils, mobilise les acteurs, puis s’efface pour ne plus apparaître, chez le même évangéliste, qu’au pied de la Croix.
On a dit que ce jour là elle a mis son fils au monde, non plus comme un enfant à Bethléem, mais comme un homme avant de donner naissance au pied de la Croix au disciple, le nouveau corps unique dont parle la seconde lecture.

Puis elle s’efface dans la contemplation de Celui qui se révèle. Dans cette démarche, elle visite les trois sens du verbe « assister » : elle se substitue, elle contribue, elle est présente, elle est un modèle pour nous.

« Ils n’ont pas de vin »

Elle se substitue, elle perçoit le problème, elle saisit que c’est pour Jésus l’occasion d’entrer dans sa vie publique en posant un signe, elle dit simplement la situation à son fils.

« Faites tout ce qu’il vous dira »

Sa contribution est si forte qu’elle force pratiquement la main à son fils en ouvrant le jeu des acteurs, en appelant les serviteurs à l’action.

« La mère de Jésus était là »

Mais ensuite, elle se retire. Il n’est plus parlé d’elle. L’action est enclenchée, il n’y a plus rien à faire pour elle, sinon de contempler ce qui se passe, de demeurer attentive, dans l’émerveillement.

Ces différentes manières de faire nous montrent combien Jésus a épousé notre humanité, comment il est devenu l’un de nous avec des parents auxquels il était soumis, un modèle en la personne de Jean Baptiste, avec une mère qui le pousse à agir. Cela autorise toutes les actions d’assistance, le besoin que nous avons des autres.

Cela indique jusqu’où nous pouvons aller. Pratiquement jusqu’à la substitution, pour un temps, dans la perspective de la croissance de l’autre, de son autonomie, de l’expression de sa mission.

C’est l’équilibre de ces différents moments qui nous confirme dans l’assistance juste.

Comme souvent dans nos vies, l’attitude juste réside plus dans la souplesse, la discrétion que dans un positionnement rigide et figé. Faire ainsi revient à donner pleine possibilité à l’action de l’Esprit Saint, en allant très loin dans la communion à son action, comme Marie au cours de la Passion, alors qu’elle reçoit une nouvelle maternité, en devenant la mère de Jean qui nous représente tous.
A nous de redire avec elle :

« Je suis la servante du Seigneur ».

20.1.19

 

Prière universelle

Avec Marie, confions nos demandes au Seigneur Jésus,
lui qui à Cana changea l’eau en vin, pour la joie des convives.

I 56 JÉSUS SAUVEUR, EXAUCE-NOUS.

En cette semaine de prière pour l’unité des chrétiens,
prions le Seigneur Jésus, de nous garder en communion les uns avec les autres,
lui qui veut rassembler tous ses enfants.

Pour les jeunes qui seront rassemblée pour les JMJ à Panama ces jours-ci :
prions le Seigneur Jésus de les garder fermes dans leur foi
et qu’ils sachent en témoigner,
lui la source de toute joie.

En cette journée de prière pour les migrants et les réfugiés,
prions le Seigneur Jésus, pour ceux qui sont privés de tout,
et pour tous ceux qui leur viennent en aide,
lui qui donne en abondance.

Pour les responsables de notre société,
pour la paix dans tous les pays du monde, prions le Seigneur Jésus,
lui qui est venu vivre parmi nous.

Pour nous chrétiens, qui avons tous besoin de nous convertir,
prions le Seigneur Jésus, de changer nos coeurs,
lui qui à Cana a changé l’eau en vin.

Seigneur Jésus, fils de Marie, Epoux de l’Église,
écoute nos prières
pour tous ceux que nous te confions,
Toi qui règne pour les siècles des siècles.
Amen

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre