Même si vous n’avez jamais fait de montagne vous savez qu’il n’y a aucune commune mesure entre ce que vous voyez au pied d’un glacier lors de la marche d’approche et au centre de ce même glacier, perdu que vous êtes alors dans une vaste étendue blanche...
Les béatitudes sont toujours liées à la montagne. Pourquoi ? Parce que selon le livre de l’Exode, Moïse avait reçu la Loi dans la solitude de la montagne, puis il était redescendu dans la plaine pour la communiquer au peuple. La montagne apparait comme le lieu de la transcendance divine.
Chez Luc cette transcendance se fait proximité, mais c’est toujours bien Dieu qui parle, par Moïse ou par les apôtres. Remarquons toutefois que Moïse est porteur d’une Loi alors que les apôtres annoncent une bonne nouvelle... D’un côté la récompense promise à la perfection morale, de l’autre la compensation aux malheurs qui frappent les hommes. Dieu n’a pas changé d’idée, mais il fallait que nous prenons conscience de notre péché avant de découvrir que c’est par grâce que nous sommes sauvés.
Luc insiste sur le « maintenant », la fin du maintenant de l’épreuve, celle des maux est au futur. La joie annoncée ne peut nous atteindre que par la foi et l’espérance qui nous permettent d’utiliser ce que nous avons à supporter pour accéder à la loi de l’amour : aimer quand même. Il est possible d’être heureux alors qu’on est en proie à la faim et aux larmes. Cela parait invraisemblable et c’est pourquoi Jésus vient nous le révéler. La bonne nouvelle a du mal à passer (quatre fois chez Luc, huit fois chez Matthieu). La foi exige de franchir les apparences. Ce n’est ni la vie ni la mort qui peuvent nous séparer du Christ.
Jésus vient nous révéler que ni la richesse ni la réussite, ni le pouvoir ou la célébrité, ni même la santé ne peuvent nous faire entrer dans la Vie. Ils peuvent entrainer des comportements idolâtriques. Il peut y avoir une adoration subtile de soi, dès que nous altérons la qualité de notre relation avec qui que ce soit pour notre profit, dès que nous nous éloignons de l’Église pour ne pas subir les critiques dont elle est l’objet. Cela explique dans notre texte, la mention de la persécution des croyants « à cause du Fils de l’homme » Qu’elles fassent plus ou moins de bruit dans les médias, ces persécutions ont lieu de nos jours.
Avons-nous assez de foi pour en être heureux ?
N’oublions pas que ces paroles de Jésus sont révélation : elles nous apprennent quelque chose qui n’apparait pas à première vue. Celui qui souffre de la pauvreté, de la faim, celui qui pleure a besoin de savoir qu’il est quelqu’un de bien, mais il a aussi besoin d’être aidé. Ces paroles des béatitudes, Jésus les adresse après avoir guéri les malades, multiplié les pains . Elles sont pour nous !
17.2.19
Prière universelle
Avec un cœur de pauvre et avec confiance
prions Dieu, notre Père, source de vie et de bonheur.
I 20 : Dieu d’amour, entends notre prière.
Pour notre pape François
et tous ceux qui ne veulent se battre
avec d’autres armes que la douceur et la miséricorde
Prions Dieu notre Père
Pour les hommes assoiffés de posséder :
argent, pouvoir, réussite
Prions celui qui nous a tout donné en nous donnant son Fils.
Sur les malades, ceux qui pleurent,
loin de tout soutien, de toute consolation
Appelons la compassion de Dieu notre Père.
Et pour nous tous qui avons faim
de la Parole et du pain de Dieu
Prions Dieu notre Père
Dieu notre Père,
accueille la prière de ton Église
appelée sur le chemin des Béatitudes
par Jésus, le Christ notre Seigneur. Amen.