Plusieurs fois nous voyons Jésus ne pas tenir compte de la Loi... Or ici nous le voyons y renvoyer cet homme. Mais précisément il s’agit d’un spécialiste de la Loi qui vient l’interroger sur la vie éternelle. « Qu’y a-t-il d’écrit ? » demande Jésus. Il doit savoir et il le prouve par une bonne réponse, disant ce qui fonde la Loi, c’est-à-dire l’amour, ce qui nous met au monde, ce qui nous fait exister. La Loi ne nous vient pas de l’extérieur, elle est « dans notre bouche et dans notre cœur », notre raison d’être. On peut la comparer aux lois de la nature, ce qui nous fait grandir.
Si elle nous commande d’aimer,
c’est que nous existons par les autres,
car nous sommes un tissu de relations.
Aimer l’autre, de ce point de vue, c’est nous aimer nous-mêmes. Le juriste de notre évangile n’en est pas là. Pour lui, il y a ceux qu’il convient d’aimer, et puis il y a les autres : deux catégories. Que va répondre Jésus ?
Il le fait par une parabole, une sorte de miroir dans lequel il nous est donné de nous reconnaître.
A priori cet étranger, un samaritain, ne fait pas partie des prochains à aimer. Nous avons vu, dimanche dernier comment ses semblables refusaient d’accueillir Jésus et ses disciples. Or il vient au secours d’un homme visiblement judéen. Il va surmonter tout ce qui le sépare de cette victime. Il n’est même pas chez lui. Le texte précise « qu’il est en voyage » Il se fait « prochain ». Jésus a retourné la question du légiste. Celui-ci en demandant « qui est mon prochain ?» avait fait comme si la question était réglée d’avance. Il suffisait d’identifier ce prochain Mais Jésus fait dépendre la réponse d’un changement de regard, d’attitude.
Le prochain, c’est moi quand je m’approche de quelqu’un.
Quiconque peut alors devenir mon prochain.
« Va et toi aussi fais de même »
Il reste que nous pouvons rester dans l’opinion du légiste et conclure que le prêtre et le lévite ont raté l’occasion de se faire prochains, alors que l’étranger a su faire, au-delà de la Loi. Il nous faut entendre le Christ nous dire « va et fais de même ». Il ne suffit pas de croire ni même de comprendre.
Nous pouvons nous projeter dans les différents personnages de la parabole : retenons surtout celui du blessé, à la merci de notre aide. En lui nous pouvons voir le Christ lui-même. N’est-il pas présent en ceux qui revivent la Passion, d’une façon ou d’une autre ? Ne détournons pas la tête, comme le prêtre ou le lévite, qui ont pourtant la charge de la foi de leur frères, mais acceptons de regarder celui que nous avons transpercé. Rejoignons-le, Lui le seul Sauveur.
14.7.19
Prière universelle
Le Seigneur s'est fait proche de notre humanité blessée ;
Prions Dieu notre Père qui est plein de miséricorde :
Pour les chrétiens de toutes les églises :
qu'ils unissent dans leur vie
le commandement de l'amour de Dieu et de l'amour du prochain.
Ensemble, prions Dieu notre Père.
R/ : Dieu d'amour, entend notre prière ! (I 20)
Pour notre pays et tous les pays européens :
que le sens de la vraie liberté et une inlassable fraternité
soient au cœur des gouvernants.
Ensemble, prions Dieu notre Père.
Pour les malades, les victimes de la violence, les familles en deuil,
les pays qui connaissent les conflits et la peur du lendemain :
qu'ils trouvent sur leur route des artisans de paix et de compassion
qui les aident à garder confiance.
Ensemble, prions Dieu notre Père.
Pour nous tous ici rassemblés :
que dans notre vie quotidienne, nous posions des gestes et des regards
qui donnent la vie et la joie.
Ensemble, prions Dieu notre Père.
Dieu notre Père, donne-nous la force de ton Esprit
pour que nous soyons témoins de ton amour
tout au long du jour, en paroles et en actes.
Par Jésus le Christ, notre Seigneur.
AMEN !