« Il faisait route vers Jérusalem », un refrain qui rythme le récit depuis la montée de Jésus avec ses disciples vers la ville sainte, lieu de sa passion.
Sur cette route, on pose à Jésus une question débattue à l’époque. Des rabbins enseignaient : « Ceux qui périssent sont plus nombreux que ceux qui seront sauvés ». D’autres affirmaient le contraire : « Tous les israélites auront part au monde futur ». Selon ces derniers, il suffisait d’appartenir au peuple élu pour être sauvé. Déjà Jean Baptiste avait vigoureusement combattu cette conviction...
Il n’y a pas si longtemps, elle avait cours chez nous, au temps du jansénisme, soutenue par des prédicateurs qualifiés parfois de terroristes, tant ils faisaient trembler. Heureusement ils rassuraient quand on les voyait à table !
Peu nombreux ? Tous ? Comme Jean Baptiste avant lui, Jésus attire l’attention sur la responsabilité de chacun. La porte du Royaume est étroite, on ne la passe pas à plusieurs en se fondant dans un groupe, comme on traverse la porte d’une ville. Chacun y entrera selon la manière dont il aura vécu. Il convient de lutter pour vivre selon la justice. De plus c’est urgent. Personne ne sait quand la porte sera fermée. Alors on aura beau crier, se réclamer d’avoir fréquenté Jésus. La sentence tombera : « Éloignez-vous de moi, ouvriers d’injustice »
A l’inverse être ouvrier de justice est la condition pour entrer dans le Royaume.
Ceci vaut pour les fils d’Israël tout comme pour tous les hommes. Lors du jugement les différences religieuses s’effaceront pour laisser place à une autre : ceux qui pratiquent la justice et les autres. En fond de tableau se pose pour les auditeurs de l’évangile la difficile question de l’accueil des chrétiens nés du paganisme dans les communautés juives. Nous en avons l’écho dans les Actes, tout particulièrement à propos de Pierre et de son invitation chez Corneille...
Jésus renoue ainsi avec son enseignement à Nazareth ; les nations précéderont le peuple élu dans le Royaume. Mais il va bien au-delà en disant qu’il fermera lui-même la porte du Royaume le moment venu. Il se situe donc en juge de l’histoire universelle.
Pour l'heure, il se met résolument en route pour Jérusalem. La crucifixion, voici la porte étroite qu’il franchit au nom de tous. En fait il est lui-même, crucifié, cette porte étroite. « Folie pour les païens, scandale pour les juifs » dira Paul.
Il ne s’agit pas de comprendre,
mais de regarder celui que nous avons transpercé.
Le regarder, l’écouter,
c’est déjà passer par la porte.
25.8.19
Prière universelle
Adressons notre prière au Père,
Lui qui invite tous les hommes au festin du Royaume,
de l’Orient et de l’Occident, du Nord et du Midi.
Pour toutes les Églises : qu’elles soient signes de l’amour universel de Dieu
et qu’en elles la communion grandisse entre les hommes.
Ensemble Prions.
R : Dieu d’amour, entends notre prière ! ( I 20 )
Pour tous les chefs d’État, afin que le Seigneur leur inspire une entente sincère,
au service du bien commun et de la Paix.
Ensemble prions.
Pour tous ceux qui souffrent dans leur âme ou dans leur corps,
afin que Dieu leur donne la patience dans l’épreuve.
Ensemble prions.
Pour tous les bénévoles qui ont entendu l’appel à se mettre au service de leurs frères malades,
en ces temps de pèlerinage, afin que par eux rayonnent la grâce de Dieu.
Ensemble prions.
Pour nous tous ici rassemblés en ce premier jour de la semaine,
afin que nous restions dans la concorde et dans la joie, attendant le retour du Seigneur.
Ensemble prions.
Prends soin de ton troupeau, Seigneur. Et tandis qu’il chemine vers toi, sois attentif à tous ses appels.
Toi qui vis et règne pour les siècles des siècles.