Ce matin notre Pape François nous appelle à vivre intensément notre vocation de baptisés, à être plus que jamais des disciples missionnaires.
La mission c’est d’avoir envie de faire connaître,
faire aimer Dieu tel qu’il est,
un Dieu d’Amour et de tendresse.
Que ton nom soit connu et aimé. Être missionnaire c’est être passionné par le désir de faire avancer son règne d’amour, de justice et de paix sur la terre comme au ciel, d’instaurer sa civilisation de l’Amour. N’oublions pas la lettre pastorale 2018 de Mgr Nahmias : Aimons comme le Père, développons la délicatesse pastorale, la bienveillance fraternelle, la proximité missionnaire.
Ce matin Jésus met le doigt sur trois freins à notre élan missionnaire.
D’abord le découragement.
Nous avons prié, fait des demandes , nous n’avons pas été exaucés. Nous avons fait des efforts et personne ne les a remarqués. Nous avons essayé d’aimer davantage et nous n’avons pas eu de retour. Nous avons voulu changer les choses et faire naître une ambiance, une atmosphère évangélique en famille, dans notre profession, en politique, dans la société, dans notre communauté et nous n’avons pas suffisamment réussi. Nous sommes découragés. Ce matin Jésus nous dit de prier sans nous décourager :
prier c’est parler à Jésus simplement de tout
et l’écouter en l’aimant.
Il répond à nos lassitudes : « Jette ton fardeau sur mon dos. Prends ton grabat et marche. Prier c’est gagner du temps. Jette ton filet encore et encore, même si tu as peiné sans rien prendre ». Regarde la petite Thérèse de Lisieux ; fatiguée elle tournait en rond dans son cloître : je marche pour un missionnaire. Elle est la patronne des missions.
Deuxième frein à la mission : l’envie d’être tranquille, d’avoir ma sphère privée où je ne serai pas dérangé par la mission.
Comme le juge qui ne répondait pas aux demandes de la veuve parce qu’il voulait être tranquille et que ce dossier l’ennuyait. Nous sommes peut-être comme le père de famille à qui son ami vient demander trois pains. « Ma femme et moi, mes enfants nous sommes couchés je ne peux te venir en aide ». Ou comme le lévite et le prêtre qui font un détour pour ne pas voir l’homme blessé, tombé aux mains des brigands. Un auteur spirituel, dans son langage un peu ancien, disait :
« que ce Fils de Dieu est bien dérangeant ».
Ce matin Jésus me dit :
« N’aie pas peur,
ne sois pas comme un serviteur mal payé qui en fait le moins possible.
Aimer ce n’est pas du temps perdu.
Aime avec moi et comme moi, en moi, et il n’y aura plus en ta vie un temps pour toi et un temps pour moi. Nous ferons tout, ensemble . Et si tu es fatigué, repose toi, viens à l’écart. Je comprends. Notre Trinité miséricordieuse comble son bien aimé, sa bien aimée qui dort. Que tu dormes ou que tu te lèves le grain pousse tout seul. Comme Moïse, épuisé, n’aie pas honte, assieds toi et laisse toi porter par tes frères. Regarde l’Étoile, appelle Marie. »
Troisième frein à la mission : le manque de foi.
Jésus a peur de ne plus trouver en moi, en nous la foi. Il interroge Pierre, il m’interroge ce matin, comme une femme auprès de son mari : m’aimes-tu ? Jésus insiste :
M’aimes-tu plus que tous les autres et aimes-tu les autres avec moi ?
As-tu vraiment confiance en moi ?
Me crois-tu quand je te dis que
le plus petit acte d’amour, le plus petit verre donné à l’assoiffé, compte pour moi.
Jésus est inquiet : vais-je trouver foi en mon Amour ? Vois ce Cœur qui aime tant les hommes et qui ne reçoit qu’indifférence et mépris.
Chaque jour Jésus veut desserrer ces trois freins : le découragement, le besoin d’être tranquille, le manque de foi. Jésus et son Père nous communiquent le souffle de leur Esprit pour un élan missionnaire. Il nous pardonne nos faiblesses. Il en tire parti. Dans son exhortation La joie et l’allégresse le Pape dit non au pessimisme stérile.
« J’aime voir la sainteté dans le patient peuple de Dieu ; chez ces parents qui éduquent avec tant d’amour leurs enfants, chez ces hommes et ces femmes qui travaillent pour apporter le pain à la maison, chez les malades, chez les religieuses âgées qui continuent de sourire.
Dans cette constance à aller de l’avant chaque jour, je vois la sainteté de l’Église militante ».
Notre être c’est la mission. Dieu notre Père, l’Esprit notre Mère, Jésus notre Frère, notre humble et sur-aimante famille divine a besoin de nous, de nos paroles, de nos actes, de nos personnes pour changer le monde, pour en faire une terre d’Amour.
Amen
Mgr. François Tricard, en séjour à l'hôtellerie
Prière universelle
A l’exemple de la veuve de l’Évangile, supplions le Seigneur
qui est proche de ceux qui l’invoquent et qui répond à leur prière.
1/ Prions pour nos pasteurs : le Pape, les évêques, les prêtres et les diacres,
qu’ils nous guident avec persévérance sur les chemins de la foi.
I 26 C – « Seigneur, garde-nous dans la foi »
2/ Prions pour notre monde et tous ceux qui crient justice.
Qu’ils espèrent en cette parole du Seigneur : « Heureux ceux qui ont faim et soif de justice ; car ils seront rassasiés ».
3/ Prions pour tous ceux qui s’engagent dans la fidélité à la prière.
Que « cet élan du cœur » nous embarque toujours plus loin vers l’Amour de Dieu et du prochain.
4/ Prions, en ce mois du Rosaire, pour nous tous rassemblés,
pour que nous soyons prêts à aller proclamer les merveilles de Dieu à tous ceux que nous rencontrerons.
Seigneur notre Dieu
Écoute la prière de ton peuple
et donne-lui la joie d’être exaucé.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur.