Homélie
Prière universelle
LE MOMENT EST TOUT PROCHE
(Luc 21/5-19)

Jésus ne dit pas l’origine de tous les maux que nous aurons à subir... Ne pensons pas trop vite qu’il s’agit de châtiments infligés par Dieu aux pêcheurs que nous sommes. Certains textes le disent mais assez curieusement, c’est plutôt pour nous rassurer. Il n’est pas absent de nos malheurs, ce que nous souffrons a un sens, nous ne sommes pas sous le régime de l’absurde.

Dieu, notre source, est bien impliqué, mais plutôt à titre de victime que de justicier.
N’est-ce pas, en fin de compte ce que nous révèle la Croix ?
Ne porte-t-il pas alors le péché du monde ?

Toutes les catastrophes sont symbolisées ici par la destruction du Temple. Il est la figure, la matérialisation de la présence de Dieu sur la terre. Il est l’habitation qu’Il a choisie. Souvenons-nous « Si quelqu’un m’aime, mon Père l’aimera, nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure ». C’est pourquoi tous les maux que nous subissons, tous ceux que nous provoquons, sont l’expression de nos tentatives de chasser Dieu, de chasser l’amour de notre univers.

C’est le Christ que nous retrouvons :

n’avons-nous pas détruit le temple de son corps ? Il ne s’agit pas de simple comparaison. Jésus est la vraie demeure de Dieu sur la terre, le lieu de sa présence dont le Temple n’était que la figure annonciatrice. « Lui parlait du temple de son corps » (cf Jn 2/21-22). C’est pourquoi Matthieu et Marc disent qu’à l’heure où Jésus meurt le rideau du temple se déchire et, comme dans notre texte, la terre tremble.

Le temple détruit, le Christ crucifié, Dieu va-t-il être jeté hors du monde ? Au contraire, le voile déchiré et le côté ouvert peuvent révéler aux hommes un même mystère, celui d’un amour qui dépasse tout ce qui voudrait le détruire, non pas le mystère au sens de ce qui est inconnaissable, mais au sens de ce qui se forme et s’accomplit en nous. N’est ce pas le sens de toute oblation ?

C’est pourquoi en Matthieu, la terre tremble, les rochers se fendent, les tombeaux s’ouvrent. La victoire de ce qui tue devient celle de ce qui fait vivre. Il fallait que le tombeau se ferme sur le Christ pour qu’il puisse s’ouvrir pour nous. La première lecture nous parle d’un soleil qui se lève, brûlant nos vices « soleil de justice apportant la guérison dans son rayonnement ». N’allons pas croire ceux qui nous disent « c’est moi » ou « il est ici ou là » Il se trouve là où nous sommes, en toute douleur humaine. Un jour, pour nous aussi, le voile se déchirera et nous nous découvrirons là où nous n’avons jamais cessé d’être, dans l’amour qui nous fait être, dans l’Esprit qui nous conduit.

17.11.19

Prière universelle 

En cette 2° journée mondiale des pauvres,
qui est aussi la journée nationale du secours catholique,
accueillons le salut de Dieu :
il prend la forme d'une main tendue vers le pauvre,
une main qui accueille, protège et donne de percevoir l'amitié dont chacun a besoin

Avec tous les bénévoles du Secours Catholique qui se tournent vers les personnes en détresse
afin que leur cri ne se perde pas dans le vide,
Ensemble prions le Seigneur

I 32 Seigneur écoute nous, Seigneur exauce nous.

Avec le Pape François,
pour que cette Journée mondiale des pauvres change notre regard,
qu’elle nous donne le désir et le courage d’oser la rencontre,
Ensemble prions le Seigneur

Avec Julienne et Pascale,
avec leurs familles, leurs amis et tous les oblats qui les entourent en ce jour.
Pour que leur oblation et leur désir de vivre selon l’esprit de la Règle de Saint Benoît
illuminent leur service de Dieu et de tout homme,
Ensemble prions le Seigneur

Avec tous ceux que nous rencontrerons au cours de cette semaine
pour que nous puissions témoigner de l’amour et de la joie qui nous font vivre.
Ensemble prions le Seigneur

Dieu, notre Père, accorde à tes enfants ce qu’ils te demandent en ce jour,
donne-leur la persévérance pour suivre les pas de ton Fils, le Christ dans leur quotidien,
sous la mouvance de ton Esprit. Amen.

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre