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Textes à méditer

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Il y eut devant le Seigneur un vent fort et puissant qui érodait les montagnes et fracassait les rochers; le Seigneur n'était pas dans le vent. Après le vent, il y eut un tremblement de terre; le Seigneur n'était pas dans le tremblement de terre. Après le tremblement de terre, il y eut un feu; le Seigneur n'était pas dans le feu. Et après le feu le bruissement d'un souffle ténu.1er livre des Rois, chap. 19

Tendre l’oreille au plus profond de son cœur… jusqu’à y discerner cette musique de fin silence dans laquelle Dieu se révèle.
C’est là aussi que résonne la Parole de Dieu, non pas celle écrite dans nos Bibles, mais « celle écrite avec l'Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs. »
Pour conduire sur le chemin de ce silence du cœur, nous vous proposons quelques textes à méditer. Tirés de la Bible, ou d’auteurs de différentes époques, nous espérons qu’ils vous donneront le goût de faire halte « dans le ciel de votre âme » (Élisabeth de la Trinité

18h 08, jeudi 8 mai : montée d’une fumée blanche, annonçant l’élection de celui qui, choisi par ses pairs, devient le 267ème successeur de Pierre.
Attente vécue tous ensemble durant 28 heures, avant de connaitre le nom de celui qui depuis est élu : « habemus papam ». Attente qui donne l’occasion de relire ce que fut le ministère de celui qui l’a précédé durant 12 années, François. Des mots circulent pour le définir et le résumer. Mais cela c’était hier.
Attente vécue tous ensemble dans la réalité concrète de notre monde, « foule immense que nul ne peut dénombrer » répartie sur toute la terre. Ceci c’est aujourd’hui.
Attente vécue tous ensemble dans l’espérance de la venue de Celui qui doit venir comme il nous l’a promis. « Quand donc cela arrivera-t-il et quel sera le signe que cela doit avoir lieu ? » C’est là l’attente de toute l’Eglise. Peut-être demain ?

Hier – aujourd’hui – demain.

Relier ces attentes aux textes bibliques qui viennent d’être lus, me fait envisager 3 mots qui inscrivent la communauté chrétienne que nous sommes dans la société des hommes au cœur de laquelle nous vivons et espérons.

« Unité » : « le Père et moi nous sommes UN ».
« Responsabilité » : « voici une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, tribus, peuples et langues ».
« Eternité » : « j’ai fait de toi la lumière des nations ».

Unité : Ce qui doit caractériser la communauté chrétienne c’est la passion de l’unité entre chacun de ses membres et de tous les membres entre eux ; unité dans la diversité des géographies, des cultures, des langues, des traditions. Passion qui trouve son origine et son terme dans l’unité qui existe entre le Père et le Fils : « le Père et Moi nous sommes un ». Et c’est dans cette unité que s’enracine la responsabilité ecclésiale signifiée par le ministère de communion de celui qui est le 267ème successeur de Pierre. Sa devise n’est-elle pas : « dans Celui qui est Un, être unis » ? Projet qui découle de la prière même de Jésus : « que tous soient UN comme Toi Père tu es avec moi et que je suis en Toi. Qu’ils soient un en nous eux aussi afin que le monde croie que tu m’as envoyé ».

Unité – responsabilité. C’est à partir de cette vision rapportée par l’évangéliste Jean dans son livre l’Apocalypse, que s’enracine cette responsabilité commune de rendre l’unité possible. « Une foule immense de toutes nations, tribus, peuples et langues ». 4 noms comme pour dire l’universel de cette foule répartie aux 4 points de l’horizon, rassemblée devant le trône de Celui qui nous invite à réaliser son projet énoncé dans sa prière : « que tous soient UN ». Et la devise du nouvel élu prend tout son sens : « dans Celui qui est Un, être unis ». C’est dans cette prière du Fils que s’enracine la responsabilité ecclésiale signifiée par le ministère de communion de celui qui, au milieu de nous, porte un vêtement blanc. Intuition que l’humanité est appelée, un jour, à contempler la réalisation du désir le plus cher de Dieu : « vêtus de robes blanches », rappel de notre baptême, que tous nous soyons frères par son Fils venu chez les hommes pour faire de nous tous des fils donc des frères.

Unité – responsabilité – éternité. La situation guerrière que nous connaissons depuis plus de 3 ans et demi, aux limites de l’Europe de l’Est, et sur la Terre Sainte, révèle la fragilité de toute unité, au-delà des intérêts partisans et particuliers. Rien n’est éternel en ce monde et pourtant « éternité » car ce qui anime la communauté chrétienne c’est la certitude qu’au terme de l’histoire elle contemplera ce qu’elle aura passé son temps à croire et à réaliser, ce qui donne sens à sa présence dans l’histoire. Tout homme, tous les hommes sont invités à reconnaitre, comme le dit l’apôtre Paul dans la première lecture de ce jour, le Christ comme « lumière des Nations », lumière grâce à laquelle l’humanité peut faire route, tous ses membres ensemble, afin de nous retrouver un jour devant son Trône. « Nations, tribus, peuples, langues » reconnaissant ce jour là son unité pleine et entière. C’est dans ce projet du Fils que s’enracine la responsabilité ecclésiale déléguée pour le ministère de communion de celui qui au milieu de nous siège sur la cathèdre de Rome et dont la devise est « dans Celui qui est Un, être unis »: il est devenu le premier parmi ses frères. Ce jour là se réalisera parfaitement, la prière du Fils à son Père : « que tous soient UN comme Toi Père et moi nous sommes UN ». Ce jour là éclatera à nos yeux ce que nous-mêmes, au nom du monde, nous disons lorsque nous proclamons ensemble que Dieu est notre Père.

Unité – responsabilité – éternité.

Unité : est-ce là un projet possible pour l’humanité ? C’est là le projet pour l’Eglise : « Mon Père me les a donnés » disait hier Jésus. Il en est l’unique Pasteur.

Responsabilité : la communauté chrétienne se doit d’être accueillante et porteuse de la Parole de son Seigneur, aujourd’hui : « mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais et elles me suivent ».

Eternité : c’est au terme de l’histoire, demain, lors du face à face avec le Seigneur que tous, « foule immense de toutes nations, tribus, peuples et langues » découvriront que le dessein du Père énoncé hier, c’est l’unité de tous les hommes, appelés aujourd’hui, à partager demain la gloire du Fils, « voici l’Agneau de Dieu », l’envoyé du Père. « Ils seront devant le Trône de Dieu et le serviront jour et nuit dans son sanctuaire ».

Saurons-nous sous la conduite du 267ème successeur de Pierre mettre en œuvre le programme même du Seigneur ? Pour que ce projet se réalise, il n’y a pas que la prière du Fils, il y a aussi la bonne volonté des hommes. Saurons-nous, sauront-ils participer à cette entreprise : « je vous laisse la paix, je vous donne MA paix ». «  Père, je ne prie pas seulement pour ceux qui sont là, mais encore pour ceux qui, grâce à leur parole, croiront en moi. Que tous soient un, comme Toi Père et moi, nous sommes UN ». Et que l’homme en blanc, notre pape dès aujourd’hui et pour demain, dont la devise est « dans Celui qui est Un, être unis » soit, par délégation, celui dont le ministère signifie notre unité, au nom du Seigneur : « sois le berger de MES brebis ».

Bienvenue à notre frère Robert Francis PREVOST, notre Pape Léon XIV.

Abbaye
Notre Dame de
Jouarre