Une première remarque : quand il s’agit de la Parole de Dieu il est parfois question de la proclamer et d’autres fois, de l’enseigner. Ce n’est pas tout à fait la même chose. Proclamer, c’est faire advenir ici et maintenant. On proclame un événement qui vient de se passer. Enseigner, c’est ajouter des commentaires, des interprétations. Cela donnera d’ailleurs naissance par la suite à des ministères différents, apôtres et docteurs (un journaliste proclame, un professeur enseigne).
Ici, il nous est dit que Jésus enseignait avec autorité. Sa parole est neuve, on n’a jamais enseigné comme lui. Elle accomplit ce qu’elle dit. Elle ouvre un avenir, elle éclaire, elle « rabroue » le vent et la tempête, elle dérange aussi le démon tapi au cœur de l’un des assistants. Établi dans la contradiction, il invective Jésus pour lui dire qu’il refuse toute relation : « Qu’y a-t-il entre toi et moi ? » C’est vrai entre Dieu et le mal il y a contradiction. C’est bien pourquoi St Marc montre que là où Jésus parle l’esprit mauvais s’enfuit.
Attention cependant à bien comprendre l’action de Jésus :
les signes d’un monde renouvelé qu’Il nous donne ne signifient pas disparition immédiate et quasi magique de tout ce qui nous meurtrit. Ils annoncent un monde à venir qui ne peut naître que par la présence de l’amour au travers de la mort. C’est dans sa passion que Jésus affirme sa victoire. Vérité dure à admettre et à comprendre. Nous avons à découvrir une puissance de Dieu autre que celle que nous désirons spontanément, celle d’une sorte de magicien. Nous avons à découvrir un visage de Dieu autre que celui auquel nous sommes habitués, composé en grande partie par nous-mêmes.
Le démon dit : « Je sais qui tu es ! le Saint de Dieu ». Comment peut-il savoir ? On ne sait jamais vraiment qui est l’autre. Toute connaissance vraie implique une relation de confiance qui accueille l’autre dans ce qu’il a d’unique. Nous n’avons jamais fini de connaitre Jésus Christ, jamais fini de l’aimer. Il est des connaissances qui enferment, bornent le regard dans des formules, C’est une vie toujours nouvelle qui jaillit en Jésus et qu’il nous communique.
« Celui qui mange ce pain n’aura jamais faim, celui qui boit mon sang n’aura jamais soif ! »
28/1/18
Prière universelle
Le Christ nous libère des puissances du mal.
Prions-le de faire fait jaillir la vie partout dans le monde
R/ Seigneur écoute-nous, Seigneur exauce-nous ! I32
1/ Prenons dans notre prière les Pasteurs de l’Église, les parents, les catéchistes, tous ceux qui ont mission de transmettre l’Évangile… :
Demandons au Seigneur de leur donner les mots pour dire la foi aujourd’hui.
2/ Prenons dans notre prière tous les peuples en grande insécurité par les guerres, les violences et ceux qui les gouvernent :
Demandons au Seigneur de faire croître le désir de réconciliation et que des chemins de paix puissent s’ouvrir.
3/ Prenons dans notre prière ceux qui s’engagent au quotidien aux côté des pauvres, des migrants, des exclus… :
Demandons au Seigneur de soutenir leurs efforts et que grandisse l’espoir d’un monde nouveau.
4/ Prenons dans notre prière tous les membres de notre assemblée et ceux que nous portons dans notre cœur :
Demandons au Seigneur de nous libérer de tout ce qui entrave notre marche à sa suite.
Seigneur Jésus, toi le Saint de Dieu,
par ta mort et ta résurrection
tu nous délivres de tout mal et tu nous donnes la vie,
exauce nos demandes toi qui règnes aux siècles des siècles.
AMEN