Homélie du P. Michel
L’Assomption : un matin de Pâques qui ne serait plus celui qui a vu le triomphe de l’homme Dieu, mais la victoire sur la mort de la femme, bénie entre toutes les femmes. Voilà sous quel jour nous apparait l’Assomption.
Des pâques d’été comme si l’Église voulait nous acclimater à la grande nouvelle de la résurrection. Pour entrer dans le mystère de la survie glorieuse de Marie, nous pouvons penser à ce que dit Paul à propos de ses épreuves : « je complète en ma chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son Corps qui est l’Église ». On n’ajoute rien au sacrifice de la Croix qui est parfait, mais on lui fait produire ses fruits de salut en lui joignant nos propres travaux.
Ce qui manque à la Passion du Christ
c’est d’être appliquée, vécue par les hommes.
Dans le même sens, la Vierge complète ce qui manque à la passion du Christ qui est de passer dans l’expérience humaine. La foi dans la résurrection est souvent quelque chose que nous laissons à l’état d’idée générale, non vécue. Nous n’allons pas y voir de trop près. De l’extérieur certains pourraient penser que nous en avons peur. Alors que notre vie humaine et chrétienne serait transfigurée si c’était une expérience de chaque jour.
La résurrection du Christ fonde le triomphe de la chair sur la mort, mais la personne divine en fait un cas unique. Désormais, avec l’Assomption, ce mystère n’est plus seulement de l’ordre des promesses. Il est une réalité actuelle et vivante pour l’humanité. Quelqu’un de notre espèce est ressuscité, non point comme le fils de la veuve de Naïm ou Lazare, revenus à la vie, et morts de nouveau ensuite. L’ère d’un ciel nouveau est inaugurée. Le ciel n’est plus seulement à venir, il existe. Voici que l’Assomption, mystère que l’on pouvait croire lointain et inaccessible nous fait reconsidérer notre relation avec le corps, cette chair dont on fait si bon marché, la vendre, la massacrer. Le vrai sens du corps, n’est-ce pas la foi chrétienne qui nous le donne, pour que nous ne soyons ni l’esclave ni le maitre inconscients ? Le paradis n’est pas que pour les anges...
« Mère, voici nos fils qui se sont tant battus
Qu’ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange
Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange
Qu’ils étaient en principe et sont redevenus
Et qu’ils soient replacés dans le premier village
Qu’ils soient reposés dans l’antique chaumière
Et qu’ils soient restaurés dans la splendeur première
Et qu’ils soient remontés dans leur premier jeune âge » Eve
Prière universelle
Dans la grande joie de célébrer l'Assomption de Marie, Notre Dame,
adressons notre prière à Dieu, notre Créateur et notre Père.
En nous confiant à Marie, Mère de l’Église,
prions pour tous ses membres
afin que nous grandissions tous de plus en plus dans l'espérance.
R/ : Dieu d'amour, écoute-nous ! (I 12)
En regardant Marie, patronne de la France,
prions pour nos concitoyens
afin qu'ils retrouvent la joie de vivre et le bonheur d'être ensemble.
En écoutant marie, trône de la Sagesse,
prions pour ceux qui ont de lourdes responsabilités
politiques, sociales ou militaires -
afin qu'ils prennent leurs décisions avec bon sens et désir de justice.
En nous remettant à Marie, N.D. De l'Assomption
à qui cette Église est dédiée,
prions pour qu'elle nous entraîne
avec tous les êtres chers qui nous ont quittés
dans son sillage de lumière, de paix et de joie.
Dieu notre Père, par l'intercession de Marie, Notre Dame du OUI,
veuille entendre nos prières et les exaucer,
par Jésus, le Christ, notre Seigneur. AMEN !