Homélie du P. Désiré
Aujourd’hui, nous célébrons l’Épiphanie. Épiphanie, c’est mot d’origine grecque qui signifie manifestation ; nous célébrons donc aujourd’hui comment le Seigneur a voulu manifester sa venue parmi les hommes aux Mages venus d’Orient.
L’Épiphanie est célébrée en principe le 06 janvier. Mais, la Conférence Episcopale de France la renvoie au dimanche plus proche de cette date. Les traditions de différents pays nous enseignent que l’Épiphanie connue surtout comme la fête des Mages ou des « Rois » est, en Espagne, le grand jour où les enfants reçoivent des cadeaux des Rois et non de papa Noël ; En Italie, précisément à Venise, ce jour, les gondoliers défilent déguisés en sorcières ; en Allemagne, les enfants font du porte-à-porte pour bénir les maisons, déguisés en rois mages. Présentée ainsi, et du fait de ses traditions festives et ludiques, l’Épiphanie est une fête pour les enfants ; néanmoins, ce sont des Mages qui retiennent presque toute notre attention.
Pourtant, en célébrant l’Épiphanie, nous faisons un prolongement des célébrations de Noël pour continuer à nous interroger sur l’Enfant Jésus. Que signifie la naissance de cet enfant qui attire des Rois venus de si loin pour l’adorer ? Qu’est-ce cela peut nous révéler de Dieu?
En célébrant l’Épiphanie, nous célébrons la gloire du Seigneur qui resplendit au-dessus de l’Enfant Jésus et qui conduit par sa lumière tout cœur disposé à adorer le Fils de Dieu, lui, le Verbe de Dieu, Lumière née de la Lumière. Les mages ont vu son étoile depuis l’Orient, et elle les a conduits jusqu’à Bethléem pour se prosterner devant Lui. A travers ces « Roi mages », Dieu veut nous montrer qu’il est un Dieu universel qui communique avec tous ceux qui sont disposés à l’accueillir dans leur vie.
C’est un Dieu qui est le Père de toutes les nations, langues, peuples et cultures. Il nous aime tous sans réserve et sans distinction. Le symbole de cet amour est cette étoile, cette lumière qui éclaire à travers des mages chacune de nos vies et guide nos chemins. Quand on a vu cette étoile et que l’on a reçu les rayons de sa lumière, on est appelé à se mettre débout pour porter cette lumière à ceux qui ne l’ont pas encore ni vu ni reçu. Faisons donc à notre tour attention à cette lumière, soyons accueillants et partageons la lumière autour de nous afin que nul ne reste sans se sentir aimé.
Parce que Christ est vraiment la Lumière des nations, son rayonnement est arrivé jusqu’à l’orient et a permis, aux trois mages, à l’aide de son étoile, de marcher vers la clarté de l’aurore, pour s’associer à la Lumière divine.
Mais, alors qu’ils croyaient apporter des présents à un prince : or, encens et myrrhe, ils ont trouvé un Dieu fragile qui s’est fait vulnérable en prenant un visage humain et langé dans une mangeoire. Au contact de cette pauvreté, ils sont rentrés joyeux et illuminés de cette Lumière qui a éclairé leur discernement en leur évitant de reprendre le chemin retour en passant chez Hérode dont le cœur est resté obscurci de jalousie au sujet de l’enfant qui devrait naître.
A notre tour, laissons-nous guider par la Lumière de l’épiphanie ; sentons-nous enfant d’un même héritage et soyons des témoins de cette lumière dans nos vies de tous les jours. Amen.
Désiré Ayina, sj.
Prière universelle
Aujourd’hui, le Seigneur se révèle à tous les peuples.
Ensemble, élargissons nos cœurs et notre prière.
Pour notre Église,
appelée à porter la lumière du Christ
jusqu’aux périphéries les plus lointaines,
prions le Père, ami des hommes.
R. 71 « Ton amour soit sur nous, Seigneur ! »
Pour les réfugiés, les déplacés, les victimes des conflits armés,
traversant une nuit qui paraît n’avoir pas de fin,
prions le Père, ami des hommes.
Pour nos frères et sœurs assoiffés de lumière et de sens
et qui hésitent au seuil de l’Église,
prions le Père, ami des hommes.
Pour que chacun de nous, confiant en la force de l’Esprit Saint,
se fasse porteur de la flamme de l’Évangile en cette année nouvelle,
prions le Père, ami des hommes.
Dieu notre Père, nous te rendons grâce
pour le don que tu nous as fait en Jésus, ton Fils bien Aimé.
Accueille la prière que nous t’adressons en Son nom,
lui qui règne…