Homélie du P. Michel sur Mc 6, 7-13 (évangile du 15ème dimanche B)
Déjà dimanche dernier nous avons médité sur l’impuissance de Dieu, nous poursuivons cette méditation.
Jésus est venu au monde démuni, pas même de place pour lui à l’auberge. Un enfant nouveau né dans une étable et c’est tout. Ses envoyés devront adopter la même conduite, leur seule richesse sera leur parole. Rien pour séduire, aucune marque de supériorité, ils seront à la merci de ceux qu’ils rencontreront. Discrétion de Dieu qui ne se révèle qu’à ceux qui l’accueillent. On se souvient de l’aventure d’Élie sur le mont Horeb. Quand Dieu vient le visiter, Élie ne le trouve pas dans la tempête, ni dans le tremblement de terre, ni dans le feu mais « dans un murmure léger » (1 Rois 19 /8). Les disciples de Jésus n’auront rien pour impressionner. Ils devront leur nourriture à leur travail et à ceux qui voudront bien les accueillir. Ils feront corps avec leur message. Avouons que nous sommes souvent loin de ce comportement. Sans doute avons-nous encore à découvrir la forme que cela peut prendre dans nos civilisations actuelles. De toute façon
renoncer à la puissance sous tous ses aspects,
y compris intellectuels et spirituels,
est la condition nécessaire
pour que ceux auxquels Dieu s’adresse par nous
se tiennent comme des hommes.
Remarquons que les consignes données par Jésus à ses envoyés vont dans le sens d’une prise de contact avec les personnes rencontrées. C’est toujours l’échange, la convivialité qui expriment l’essentiel, car c’est par là que nous agissons à l’image de Dieu qui est unité de personnes. Pas question d’aller s’installer au milieu des gens en se ménageant un espace de solitude, comme les Esséniens. Le monachisme chrétien a toujours mis au premier plan l’hospitalité. C’est l’attitude qui doit caractériser les destinataires de l’évangile.
Homélie du P. Pierre sur Mt (évangile de la St Benoit)
Prière universelle
Par la voix du Christ et de St Benoît
Dieu notre Père nous invite à venir et revenir à Lui.
Prions ensemble avec une foi vive.
Pour que notre Église garde toujours les yeux ouverts à la lumière de Dieu,
et le cœur tourné vers les pauvres,
les étrangers qui frappent à sa porte,
ensemble prions.
R/ N° 29b : Exauce-nous, Dieu notre Père
Pour que les monastères sachent témoigner de l’amour du Christ préféré à tout,
en particulier dans les pays qui souffrent de la pandémie
ou d’un régime politique violent et totalitaire,
ensemble prions.
Pour que les pays d’Europe trouvent et retrouvent le sens de l’unité et de la justice,
en vue de la paix de toutes les nations,
ensemble prions.
Pour que nous tous, rassemblés en ce matin d’été pour faire Eucharistie,
nous sachions consentir à toujours commencer dans notre vie chrétienne,
ensemble prions.
Dieu notre Père,
accueille notre prière en ce jour,
daigne exaucer nos demandes,
et nous marcherons, joyeux, vers cette Jérusalem Nouvelle
qui nous a été promise,
par Jésus le Christ notre Seigneur.
Homélie du P. Michel
« Ils étaient choqués à son sujet »
Tant que Dieu est loin de nous, il ne nous dérange pas, pas plus qu’un orage quand il tonne au loin, ou une guerre au Mali.
On allait visiter Dieu au temple de Jérusalem tous les ans. Entre temps il ne dérangeait pas trop les gens de Nazareth. Mais quand l’un d’eux se met à parler en public comme jamais personne ne l’a fait et même accomplit des actions étonnantes, alors on ne comprend plus. Or Dieu n’est il pas au milieu de nous ? Ne sommes-nous pas réunis en son Nom ?
Ne nous invite-t-il pas à tendre l’oreille,
et à regarder de plus près
où nous en sommes
avec nos frères et sœurs, nos proches, nos voisins,
si nous sommes vraiment bons, aimables, justes ?
Homélie du P. Michel
OU EST LA FOI QUI SAUVE ?
Ce n’est pas en raison de sa propre foi que cette jeune fille sera sauvée de la mort, c’est par la foi de son père. Nous trouvons dans les évangiles plusieurs récits analogues. Par exemple, en Mt 9 c’est la foi des porteurs et non celle du paralysé qui entraine sa guérison ; voila qui souligne notre solidarité. Nous partageons avec tous ce qu’il y a de bien dans nos vies. Parfois la foi n’est même pas mentionnée, comme dans le récit de la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Luc 7 :11) ou des guérisons du paralytique de Jean 5 et de l’aveugle-né de Jean 9.
Là nous apprenons que la foi n’est pas la cause ultime de la guérison, elle est simplement nécessaire à l’accueil de cette santé nouvelle, notre manière de nous l’approprier.
La cause ultime est bien la tendresse de Dieu pour nous.