A l’heure de quitter ses amis, Jésus ne leur parle plus en paraboles, il ne leur dévoile plus progressivement qui Il est à partir de signes, comme la multiplication des pains, la guérison d’un aveugle, la résurrection de Lazare, il leur parle directement du Père en s’adressant à Lui.
Il nous est peut-être arrivé de découvrir un jour chez quelqu’un que nous connaissons bien, un proche que nous aimons, ce qui est en quelque sorte le secret de sa personnalité, ce qu’il n’avait jamais dit à personne. Il le fait en nous le confiant dans un dialogue, ou en l’écrivant.
C’est ce qui se passe pour les apôtres. Jésus leur confie le secret dont il est porteur, la mission qu’il a reçue, ce qui le fait vivre, parler, agir.
Il le fera ensuite, non plus en paroles, mais en nous aimant jusqu’au bout, en donnant sa vie.
Retenons la dernière parole, celle qui donne sens à l’ensemble. :
« Pour eux, je me consacre moi-même afin qu’ils soient eux aussi consacrés en vérité »
Prière universelle
JÉSUS RESSUSCITE, EN MONTANT VERS LE PÈRE, PORTE LE MONDE A DIEU ;
QU’IL LUI OFFRE NOTRE PRIÈRE CONFIANTE.
I 68 / Jésus ressuscité, toi qui montes vers le Père, porte-lui notre prière !
Pour ceux des responsables politiques peu enclins à regarder vers le ciel,
prions pour que leur gouvernement soit orienté vers la justice, la paix
et l’honnêteté dans leur service.
Je voudrais seulement essayer de commenter trois mots :
commandement,
demeurer
et amour
qui reviennent plusieurs fois, dans ce que nous venons d’entendre.
Ces paroles de Jésus sont parmi les dernières entendues par les apôtres, son testament, des paroles d’une exceptionnelle gravité. Mais l’on est peut-être surpris par ce mot de commandement, une consigne, un ordre, des mots que nous n’aimons pas beaucoup, si nécessaires soient-ils. L’aboutissement de notre foi serait-il une éthique, une morale ?
Mais ils viennent en référence aux commandements de la Loi pour en faire apparaître ce qui en est l’âme, l’amour dont elle est issue. Elle n’a de sens que si nous aimons les commandements.
Les conduites selon l’amour sont multiples. Elles sont liées à l’Esprit qui nous permet de donner sens à ce que nous vivons. Il est en nous comme la sève dans le cep et les sarments dont il était question dimanche dernier. Il est en nous présence du Père et du Fils, donc de cette relation d’accueil et de don qui fonde tout ce qui vit. Dieu demeure ainsi en nous et nous demeurons en lui dans la mesure où nous entérinons cette présence en nous. Rien ne se passe sans notre liberté. Il s’agit de faire notre demeure dans cet amour dont nous sommes aimés.