La vie spirituelle s’apprend. Un(e) « maître(sse) des novices » est directement chargé de la formation des novices ; il doit aider les jeunes à clarifier leurs motivations et leur appel à suivre le Christ dans la voie religieuse qu’ils veulent prendre. Toutefois, la formation initiale se prolonge toute la vie - comme tout réel apprentissage d’ailleurs. Ces lignes d’un responsable de formation semblent assez riches pour concerner tout chrétien, toujours novice à sa manière sur le chemin de Dieu... C’est donc avec joie que nous les proposons à votre méditation.
Lire la suite : Lettre à un jeune en formation - P. A-M. Besnard, op
A… Avent
Bien sûr, nous diriez-vous ! Oui, en ce 29 novembre, l’Avent commence et avec lui, une nouvelle année liturgique. Sous le regard de Marie, c’est un temps privilégié pour grandir dans un amour toujours plus intense et pour apprendre à accueillir la vie là où elle surgit : fragile, joyeuse, surprenante…
« Qu’il me soit fait selon Ta Parole »
4 semaines pour nous façonner un cœur comme une crèche pour l’Enfant qui désire révéler son Amour à tous les hommes de bonne volonté… « Voici le temps du long désir »
Voici à gauche la nouvelle professe, originaire de Corée ! L'appel de la professe a lieu après la proclamation de l’Évangile, et la profession après l'homélie. Selon la Règle de Saint Benoît, nous nous engageons en prononçant trois vœux propres : Stabilité, conversion et obéissance. Ils engagent la sœur envers la communauté et réciproquement.
Veux-tu ne rien préférer à l'amour du Christ, en t'attachant à Lui d'un cœur libre et plein de joie ?
Veux-tu vivre jusqu'au bout la communion avec tes sœurs en promettant pour toujours la stabilité dans ce monastère de Notre Dame de Jouarre au diocèse de Meaux ?
- Oui, je le veux.
Veux-tu travailler chaque jour avec tes sœurs pour t'engager sur la voie de la conversion et rendre ta vie plus conforme au chemin tracé par l’Évangile, en vivant la vie monastique selon la Règle de saint Benoît ?
- Oui, je le veux
Veux-tu promettre de professer l'obéissance en n'ayant rien de plus cher que le Christ, Lui qui est venu nous apprendre à nous aimer les uns les autres comme Il nous a aimés ?
- Oui, je le veux.
Voyant le Christ en tes sœurs, veux-tu veiller avec elles dans la prière et les aimer dans les bons et mauvais jours, dans l'abondance et la pauvreté, dans la souffrance et dans la joie, et vivre ainsi dans l’Église ta solidarité avec les hommes dans la marche commune vers Dieu ?
- Oui, je le veux.
A gauche, sœur Marie-Emmanuel lit la cédule de son engagement - qu'elle a écrite et décorée elle-même, sur parchemin. La professe présente sa cédule, après l'avoir signée de sa propre main, à l’Église rassemblée, représentée par l'évêque et les prêtres et diacres, à la communauté et à toute l'assemblée.
Ceci comme c'est indiqué dans notre Règle de saint Benoît au chapitre 58, versets 19-20. Nous sommes joyeusement fidèles à cette tradition qui remonte au sixième siècle. Toutes nos cédules sont soigneusement gardées aux archives de l'abbaye. La nouvelle sœur entonne ensuite le chant du Suscipe, verset psalmique en grégorien,
SUSCIPE ME DOMINE SECUNDUM ELOQUIUM TUUM ET VIVAM,
ET NON CONFUNDAS ME IN EXPECTATIONE MEA
Puis elle reçoit les trois insignes de la profession :
Reçois le vêtement de prière de notre Père saint Benoît. Puisses-tu par ta persévérance et ta fidélité être pierre vivante dans la communion des saints qui ont porté cet habit monastique.
Reçois cet anneau en signe de votre union avec le Christ. Garde une fidélité sans partage au Seigneur.
Reçois le livre de la prière de l’Église afin de chanter sans cesse la louange de Dieu et d’intercéder pour le salut du monde entier.
L'évêque impose les mains au-dessus de la professe en appelant l'Esprit Saint. Car c'est Lui (l'Esprit-Saint !) qui nous garde dans l'amour du Seigneur et le respect de notre vocation. Les sœurs élèvent les mains en signe d'intercession et de communion à cette prière. Ensuite, c'est le chant des litanies. Nous invoquons tous les saints et les prions d'intercéder pour la nouvelle professe. On chante les litanies à la Vigile pascale et lors des ordinations sacerdotales et épiscopales - et aussi aux professions solennelles.
Désormais Sœur Marie-Emmanuel fait entièrement partie de notre communauté.
Sœur Marie-Emmanuel, tu fais définitivement partie de note communauté, c'est avec joie que nous t'accueillons.
Désormais tu as tout en commun avec nous ;
Tu peux compter sur tes sœurs et tes sœurs peuvent compter sur toi,
pour persévérer ensemble à l'école du service du Seigneur.