Homélie du P. Michel
Alors qu’il compte entretenir ses disciples de sa venue, Jésus semble ici n’en parler que dans le contexte de ce qui ressemble beaucoup à la fin du monde. Il ne le fait pas toujours ainsi, comme il nous l’apprend dans les paraboles du royaume. Souvenez-vous : le blé qui germe en silence, la pâte qui lève, toutes ces réalités cachées qui poursuivent leur mystérieuse croissance. Et pourtant il s’agit bien du même Jésus et de son avènement parmi nous au cours du temps.
Il nous rappelle ce que nous ne devons jamais oublier. Il y a bel et bien une fin des temps, un terme vers lequel tout s’oriente, le moment de l’heureuse rencontre : « Ô Verbe ô Christ que vous êtes beau, que vous êtes grand ! » Mais aussi la prise de conscience du pas à franchir : « Qui pourra vous connaitre qui saura vous comprendre ? » C’est pour nous le temps de l’attente, avant d’entrer dans la joie de l’espérance...
Maranathah !
Homélie du P. Michel
Sous un aspect anecdotique, ce sont des questions de vie et de mort que nous pose cet évangile. En fin de compte, la mort et le mortel pourront nous apparaitre sous le masque de la vie. Cependant si le récit de la première lecture finit bien, puisque la vie triomphe, celui de l’obole de la veuve ne conclut pas. Il ne conclut pas, sans doute parce que c’est à nous de donner une réponse.
Nous pouvons projeter ce conflit sur ce qui se passe à la croix. Voici le juste qui apparait sous les traits d’un malfaiteur, la puissance qui prend le masque de la faiblesse et en fin de compte la vie pénétrant l’humanité sous le visage de la mort. Ne parlons pas trop vite de résurrection car si la mort de Jésus est vérifiable par tous, il n’en va pas de même de la résurrection. Elle est de l’ordre de la foi. Personne n’a vu Jésus se relever du tombeau. Pour nous la résurrection est de l’ordre du croire sans voir. St Paul dit bien que c’est seulement en espérance que nous sommes sauvés (Rom 8 :24). Si Marc ne nous dit rien de ce qui arrive à la veuve qui a tout donné c’est pour nous faire comprendre que nous en sommes là. Nous avons à croire que la vie nous rejoint par tout ce qui nous arrive, malgré des apparences contraires.
Allons plus loin, il ne s’agit pas seulement de supporter. Il s’agit, comme pour les veuves de nos lectures, de donner et, finalement de se donner. C’est bien ce que fait le Christ à la passion. Attention, ce n’est pas en tant que souffrance et mort qu’elle donne la vie, mais parce qu’elle est don de soi, œuvre d’amour.
Prière Universelle
Le Christ est notre grand prêtre :
présentons-lui notre prière,
lui qui intercède toujours en notre faveur.
Pour nos évêques réunis en Assemblée plénière à partir de mardi
et appelés à témoigner au cœur de notre société que l'amour de Dieu
se traduit au plus profond de l'engagement pour l'homme,
ensemble, prions Jésus, notre Sauveur :
R/ : Jésus Sauveur, exauce-nous ! (I 56)