« Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez la route »
A deux pas d’ici, sous le porche de la rue Montmorin, deux ouvriers paveurs ont travaillé à remettre la chaussée en état. Ils ont commencé par extraire les gros pavés en grès de Fontainebleau, travail pénible qui ne doit pas arranger la colonne vertébrale, un dur et beau travail, avant de tout remettre en place.
En les voyant, difficile de ne pas penser à Jean Baptiste que l’évangile nous présente comme une sorte de paveur en chef.
Autour de lui, toute une foule, des gens venus de Jérusalem, de Judée, de Samarie, tous dans l’attente d’un Messie. Depuis des semaines, des deux côtés de l’Atlantique, nous sommes aussi en attente d’une sorte de personnage messianique, un homme fort, puissant. Nous savons que pour beaucoup cette attente revêt un caractère tragique. Nous parlons beaucoup alors que des dizaines de milliers doivent fuir leurs maisons à Alep ou à Mossoul. Mais de tout temps les hommes ont désiré et choisi spontanément ce genre de dirigeants.
Jean Baptiste, qui annonce-t-il ? Le contraire !
"Voici que je me tiens à la porte et que je frappe."
C'est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur, jour et nuit.
Même quand tu ne m'écoutes pas, même quand tu doutes que ce puisse être Moi, c'est Moi qui suis là.
J'attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d'invitation, qui me permettra d'entrer chez toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m'inviteras, je vais réellement venir.
Je serai toujours là, sans faute.
Silencieux et invisible, je viens, mais avec l'infini pouvoir de mon amour.
Je viens avec ma miséricorde, avec mon désir de te pardonner, de te guérir,
avec tout l'amour que j'ai pour toi; Un amour au-delà de toute compréhension,
un amour où chaque battement du cœur est celui que j'ai reçu du Père même.
"Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimé".
Je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever,
de t'unir à moi, dans toutes mes blessures.
Je vais t'apporter ma lumière.
Je viens écarter les ténèbres et les doutes de ton cœur.
Je viens avec mon pouvoir capable de te porter toi-même et de porter tous tes fardeaux.
Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.
Je viens avec ma paix, qui va apporter le calme et la sérénité à ton âme.
Je connais tout de toi.
Même les cheveux de ta tête, je les ai tous comptés.
Rien de ta vie n’est sans importance à mes yeux.
Je connais chacun de tes problèmes, de tes besoins, de tes soucis.
Oui, je connais tous tes péchés, mais je te le redis une fois encore :
Je t'aime, non pas pour ce que tu as fait, non pas pour ce que tu n'as pas fait.
Je t'aime pour toi même, pour la beauté et la dignité que mon Père t'a données
en te créant à son image et à sa ressemblance.
C'est une dignité que tu as peut-être souvent oubliée,
une beauté que tu as souvent ternie par le péché,
mais je t'aime tel que tu es.
Mère TERESA
Le Christ est venu, nous avons cru au message des apôtres en mettant au monde au milieu de nous, non sans peine, un monde nouveau. Au delà du nombre, plus ou moins grand, de nos assemblées, c ‘est toujours un grand peuple.
Et pourtant la liturgie nous renvoie en quelque sorte au point de départ, au temps de l’attente, celui de l’ancienne alliance, qui nous est si familier. N’est-il pas celui de nos insatisfactions, de notre fatigue de vivre, de la communion avec tous ceux qui, dans la détresse s’écrient : jusques à quand Seigneur ?
Mais n’est ce pas aussi celui des lendemains qui chantent, des promesses de tout programme d’avenir, des psaumes chantés dans la joie, de la venue de l’homme nouveau ?