Prière universelle
En cette heure où Jésus aima les siens jusqu'au bout,
rassemblés autour de l’autel,
prions Dieu notre Père pour tous nos frères les hommes.
Au seuil de sa Passion,
Jésus nous donne sa Chair et son Sang en nourriture :
« faites ceci en mémoire de moi »
Prions pour notre Pape, notre évêque, tous les évêques et tous les prêtres,
afin qu'ils soient renouvelés dans la mission qu'ils ont reçue,
remplis d'action de grâce, et rayonnants de la Paix de Dieu.
R/ I-12 : Dieu d'amour, écoute-nous!
Au seuil de sa Passion,
Jésus se met à genoux devant ses disciples pour leur laver les pieds :
« heureux serez-vous si vous le faites ».
Prions pour les diacres, ceux qui sont au service des plus démunis,
pour les soignants en cette période de pandémie,
afin qu’ils soient les témoins de la tendre compassion de notre Dieu.
Au seuil de sa Passion,
au cours du dernier repas Jésus dit à ses disciples :
« que votre cœur ne se trouble pas ».
Prions pour les catéchumènes dont le baptême est différé,
pour les victimes du Coronavirus et leurs proches dans l’angoisse,
afin que la présence aimante de Jésus les réconforte.
Au seuil de sa Passion,
Jésus prononce des paroles brûlantes à nos cœurs :
« j’ai désiré d’un grand désir manger cette Pâque avec vous avant de souffrir ».
Il nous convie à sa table avec nos amis et voisins retenus chez eux.
Prions les uns pour les autres,
afin que notre communion à son Corps et à son Sang,
renouvelle notre unité, notre attention fraternelle, notre espérance et notre foi.
Dieu notre Père,
regarde ton Église qui veut suivre ton Fils dans le mystère de sa Pâque,
écoute sa prière pour tous les hommes et exauce-la, par Jésus le Christ notre Seigneur.
Amen
L’ENTREE DANS LA VILLE
Tout a commencé par un malentendu lors de cette entrée à Jérusalem ; C’est un drôle de roi qui est entré, sur une ânesse, une monture peu glorieuse, même quand il faut accomplir l’Ecriture, une monture qui ne lui appartient même pas, avec comme escorte une foule de Galiléens, ces gens mal vus de ceux de Jérusalem. Rien de bien triomphal, tout aussi déconcertant que la crèche de Bethléem.
Mais pour les apôtres c’est enfin l’accomplissement de ce qu’ils espéraient. Jésus prend possession de la ville royale, la cité de David, la ville sainte où il doit inaugurer le Règne de Dieu.
Mais on est en pleine méprise. Il en va souvent de même avec les foules qui poussent en avant un homme fort, un leader politique : combien d’exemples dans l’histoire à la naissance des dictatures ! Les faibles ont plus que d’autres besoin d’un pouvoir fort.
Ici la foule va devoir mettre sa foi en un Christ crucifié.
Tout au long du récit de la Passion, nous avons vu s’affronter comme deux logiques, celle du péché et de la mort et celle de la vie.
Lire la suite : Rameaux 2020 - Homélie et Prière universelle
« L’heure » n’est pas encore venue. Elle approche. Jésus le sait, et il éprouve à la fois désir, angoisse et crainte. Nous imaginons trop souvent un Dieu imperturbable, une sorte de sphinx, à l’abri de toute émotion. Tel n’est pas le Dieu de Jésus Christ. Nous le voyons en proie à une vive émotion quand il apprend la mort de Jean Baptiste, ou quand il se heurte à l’incrédulité de ses compatriotes. Il tressaille de joie sous l’action de l’Esprit Saint, s’émerveille de la foi du centurion ou de la cananéenne.
Aujourd’hui nous le voyons bouleversé d’une émotion profonde. Devant le cadavre de son ami Lazare, il pleure. Jésus n’a pas triché avec son humanité. Ce n’était pas une sorte de vêtement d’emprunt, extérieur à lui-même. Il partage avec nous les mêmes sentiments, les mêmes douleurs et c’est nous qui le faisons passer par là.
Certains s’imaginent que s’ils avaient la foi, ils n’auraient pas peur de souffrir ou de mourir. Ils n’ont jamais lu l’évangile. Nous nous trouvons tous un jour comme lui devant le tombeau d’un être cher. Si nous ne croyons pas que Dieu nous arrache à la mort, au néant, en faisant avec lui ce terrible passage, nous ne connaissons pas vraiment Jésus Christ.