Homélie
Frères et sœurs,
Nous avons souvent rencontré Jésus sur la montagne pour prier, et aujourd’hui, l’évangile nous dit, « voyant les foules, Jésus gravit la montagne » (Mt 5, 1). Qu’est-ce que la montagne sinon que l’endroit pour être tranquille sans agitation, sans bruit, le lieu idéal pour être en paix. Et dans le langage biblique, la montagne symbolise le lieu où l’homme rencontre Dieu : l’homme s’y élève vers Dieu et Dieu se penche sur l’homme et les deux dialoguent.
Dans l’évangile de ce dimanche, Jésus est assis sur la montagne avec ses disciples et il enseigne. Qu’est-ce qu’il nous enseigne donc ? Pour faire simple, avec les béatitudes, Jésus nous laisse son testament spirituel dans lequel nous découvrons que Dieu est le Tout-Autre : avec lui, tout notre système de valeurs est inversé ; il ne se conforme pas à notre hiérarchie des valeurs : ce que nous appelons richesse, sagesse, force et que nous croyons être important, n’est rien à ses yeux. En ce sens, St. Paul nous dit que nous ne pouvons pas le comprendre par nous-mêmes (1 Co 2, 14). Tout ce que nous pouvons savoir de Lui, ou dire de Lui, c’est par révélation. A travers les béatitudes, ce que Jésus nous révèle c’est justement le chemin qui conduit au Royaume de Dieu ; en d’autres termes c’est un appel à une perfection constante. Dans cette voie, il nous dit :
Homélie
Frères et sœurs, le dimanche dernier, j'ai évoqué le début de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens. Effectivement, elle a commencé mercredi 18 dernier et se terminera mercredi 25 janvier prochain. Au cours de cette semaine, nous sommes tous invités à un dialogue œcuménique entre des confessions chrétiennes différentes. Pour faciliter ce dialogue, un thème est choisi pour tous. Cette année, le thème nous vient des chrétiens du Minnesota (USA) : « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Is 1, 17). Il ne pouvait en être autrement tant cette ville a été marquée par des contestations civiques et sociales à cause de la mort de Georges Floyd, en mai 2020. Pour ceux qui ont suivi ces événements, qui n’a pas le souvenir de ses dernières paroles au policier qui avait posé le genou sur son coup : « I Can’t breathe », entendu « je ne peux pas respirer » ! « Apprenez à faire le bien, recherchez la justice » (Is 1, 17).
Les injustices il y en a qui sont causées par nous, et pour la plupart, heureusement, par d’autres. Peu importe comment elles se posent dans notre société, en tant que chrétiens, comment apportons-nous une réponse à ces injustices de notre temps ? Et que veut dire pour nous faire du bien, rechercher la justice ? Y a-t-il un temps pour faire du bien, et l’autre non ? Frères et sœurs, si nous ne nous laissons pas porter par l’Amour de Dieu qui nous a dit : « aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimé » (Jn 13, 34), nous pouvons négliger de l’amour pour le prochain. Et quand ce vice s’installe en nous, notre cœur s’ouvre et se dispose pour les rivalités. C’est alors qu’on peut entendre St Paul nous dire comme aux Corinthiens « Il m’a été rapporté à votre sujet, mes frères, par les gens de chez Chloé, qu’il y a entre vous des rivalités » (1 Co 1, 11).
Oui, dans l'Église de Corinthe du premier siècle du christianisme, il y avait des divisions. Des groupes rivaux s’affrontaient entre eux
Homélie
« A vous la grâce et la paix » !
Voilà, des souhaits qu’on aimerait entendre à tout temps et qui nous arrivent bien à propos en ce début d’année. « A vous la grâce et la paix, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ » (1 Co 1, 3).
Frères et sœurs, après le temps de l’Avent marqué par l’attente de l’Emmanuel, il a fini par venir et nous nous sommes plongés dans la joie de sa Nativité. Nous avons fait des prolongations la semaine dernière dans notre Eglise particulière de France, mais finalement aujourd’hui, nous rejoignons l'Église universelle pour célébrer le deuxième dimanche du Temps Ordinaire.
Le Temps Ordinaire est une longue marche de maturation chrétienne. C’est un temps qui nous est donné pour apprendre à mieux connaître celui qui fait de nous des chrétiens ; c’est également un temps pour lequel nous sommes appelés à affirmer notre foi en Jésus Christ et à manifester notre engagement à marcher à sa suite dans son Eglise en témoignant de sa présence dans le monde. Vous l’aurez compris, il n’est pas un temps pour nous tourner les pouces. Tout au contraire, ils sont finis les jours de fêtes. Bienvenus dans la dure réalité ordinaire, c’est-à-dire quotidienne, de la vie chrétienne.
Comment marcher à la suite du Christ et témoigner de lui dans le monde, si je ne sais pas qui Il est ? Eh bien, en ce deuxième dimanche du Temps Ordinaire, Jean Baptiste le désigne comme « l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).