Deux hommes qui marchent dans la même direction, vers le Temple. Tous deux commencent leur prière de la même manière : Dieu…
Mais la ressemblance s’arrête là.
Le pharisien se tient debout comme pour s’élever à la hauteur de Dieu, traiter d’égal à égal avec lui. Le publicain lui, multiplie les gestes qui maintiennent l’écart entre le Seigneur et lui : il se tient à distance, n’ose même pas lever les yeux au ciel, se frappe la poitrine en signe de repentir. Devant Dieu, l’un se grandit, l’autre s’abaisse.
Le pharisien prie comme s’il se parlait en lui-même. Il part de lui et va vers Dieu : je te rends grâce parce que je…Le publicain lui parle à Dieu, il lui dit sa requête, le suppliant de venir vers lui dans une demande de faveur toute gratuite : sois-moi favorable Il s’en remet totalement à la miséricorde de celui qu’il prie.
Ce matin notre Pape François nous appelle à vivre intensément notre vocation de baptisés, à être plus que jamais des disciples missionnaires.
La mission c’est d’avoir envie de faire connaître,
faire aimer Dieu tel qu’il est,
un Dieu d’Amour et de tendresse.
Que ton nom soit connu et aimé. Être missionnaire c’est être passionné par le désir de faire avancer son règne d’amour, de justice et de paix sur la terre comme au ciel, d’instaurer sa civilisation de l’Amour. N’oublions pas la lettre pastorale 2018 de Mgr Nahmias : Aimons comme le Père, développons la délicatesse pastorale, la bienveillance fraternelle, la proximité missionnaire.
Ce matin Jésus met le doigt sur trois freins à notre élan missionnaire.
Info :
Le 13 octobre, à l'abbaye,
nous célébrons la Dédicace de notre église,
c'est-à-dire le jour anniversaire où celle-ci fut consacrée... il y a 156 ans
Pour cette raison, la liturgie de ce dimanche est différente de celle célébrée partout ailleurs !
L'homélie du jour a été prêchée par le P. Christian Mellon, sj.
Toutefois, le P. Michel propose une homélie correspondant aux lectures du 28è dimanche TO.
Vous la trouverez ci-dessous, après la prière universelle.
Bon dimanche à chacun(e) !
Quelle étrange idée que de célébrer l’ouverture d’un bâtiment !
Pas si étrange, en fait ; rappelons une réalité banale, qui n’a rien de spécifiquement chrétien : dans la plupart des civilisations, il y a des rites qui entourent une construction nouvelle. Pose de la première pierre, inauguration (on coupe un ruban symbolique avant d’entrer…). En Inde, j’ai vu plusieurs fois les maçons accomplir un rite religieux au moment de la pose du toit… Cela traduit un sentiment fort : une construction dans laquelle des êtres humains vont vivre (naitre, aimer, prier, mourir…) mérite d’être reliée au sacré, au divin…
En ce domaine, comme en bien d’autres (date de Noël au solstice d’hiver, fête de Jean Baptiste au solstice d’été), l’Église christianise des rites culturels ou religieux préexistants. C’est là une intuition à respecter.
Mais pour éclairer le sens d’une construction comme cette église abbatiale, spécifiquement construite pour la prière et pour l’assemblée eucharistique, il nous faut regarder les 3 textes que nous venons d’entendre.