Autrefois on a souvent opposé la loi ancienne, celle de l’Ancien Testament dite loi de crainte à la loi d’amour celle de l’évangile. C’était faux, et même dangereux, capable de favoriser l’antisémitisme. Combien de fois les psaumes nous parlent de l’amour de Dieu, aussi bien de l’amour de Dieu pour l’homme que celui de l’homme pour Dieu ! Comment parler d’Osée, de Jérémie, d’Élie sans parler de leur amour de Dieu ? Mais il est vrai que dans l’Écriture ces passages au sujet de l’amour sont mêlés à d’autres plus sévères inspirant la crainte au sens le plus étroit en oubliant la grandeur, la toute puissance de Dieu Créateur.
Quand Jésus parle d’un commandement nouveau il n’évoque pas un commandement supplémentaire s’ajoutant aux dix qui constituent la Loi donnée à Moïse sur le Sinaï.
Marie-Catherine et Bruno
A n’en pas douter, la vie monastique nous conduit parfois en des domaines où nous n’avons a priori que pas ou peu de formation ni d’expérience… Alors s’ouvre la possibilité extraordinaire de faire appel à d’autres qui, par leur regard et leurs compétences, peuvent nous aider à nous poser les bonnes questions autant qu’à acquérir des outils de méthode.
Comment, en ce moment, ne pas rendre grâce pour l’aide précieuse apportée par Marie-Catherine et Bruno sur l’un de nos projets ? Avec autant de délicatesse que de professionnalisme, cette prof de gestion et cet expert en qualité, tous deux bien au fait de la vie des monastères, nous indiquent des sentiers où il fait bon cheminer.
Si tout se passe bien, vous pourrez, cher lecteur, en goûter les fruits début 2020 !
Le début du chapitre commence par une déclaration : « Je suis la porte des brebis » Plusieurs images suivent : la voix, la main. Nous pouvons penser à la porte étroite de Mt 7, celle qui conduit à la vie, passage obligé par les portes de la mort. En bon berger, Jésus a franchi ces portes de l’enclos qui nous retenait pour partager notre vie, nos servitudes. Puis il est sorti le premier pour nous conduire vers les verts pâturages de la liberté.
Il n’y a pas d’autre porte que celle de Pâques, de la mort et de la résurrection du Christ . Ceux qui veulent faire le mur ne sont que des voleurs qui cherchent à prendre notre vie en nous enrôlant vers d’autres enclos.
Une fois sortis, nous sommes invités à ne pas oublier l’enclos et à y rentrer, non par peur, mais pour nous y comporter à la façon de Jésus, en travaillant à la libération de nos frères. La libération des captifs nous y pensons souvent à propos des otages, mais il faut aussi y travailler autour de nous en commençant par nous-mêmes.