Marie-Catherine et Bruno
A n’en pas douter, la vie monastique nous conduit parfois en des domaines où nous n’avons a priori que pas ou peu de formation ni d’expérience… Alors s’ouvre la possibilité extraordinaire de faire appel à d’autres qui, par leur regard et leurs compétences, peuvent nous aider à nous poser les bonnes questions autant qu’à acquérir des outils de méthode.
Comment, en ce moment, ne pas rendre grâce pour l’aide précieuse apportée par Marie-Catherine et Bruno sur l’un de nos projets ? Avec autant de délicatesse que de professionnalisme, cette prof de gestion et cet expert en qualité, tous deux bien au fait de la vie des monastères, nous indiquent des sentiers où il fait bon cheminer.
Si tout se passe bien, vous pourrez, cher lecteur, en goûter les fruits début 2020 !
Le début du chapitre commence par une déclaration : « Je suis la porte des brebis » Plusieurs images suivent : la voix, la main. Nous pouvons penser à la porte étroite de Mt 7, celle qui conduit à la vie, passage obligé par les portes de la mort. En bon berger, Jésus a franchi ces portes de l’enclos qui nous retenait pour partager notre vie, nos servitudes. Puis il est sorti le premier pour nous conduire vers les verts pâturages de la liberté.
Il n’y a pas d’autre porte que celle de Pâques, de la mort et de la résurrection du Christ . Ceux qui veulent faire le mur ne sont que des voleurs qui cherchent à prendre notre vie en nous enrôlant vers d’autres enclos.
Une fois sortis, nous sommes invités à ne pas oublier l’enclos et à y rentrer, non par peur, mais pour nous y comporter à la façon de Jésus, en travaillant à la libération de nos frères. La libération des captifs nous y pensons souvent à propos des otages, mais il faut aussi y travailler autour de nous en commençant par nous-mêmes.
On a l’impression que ça recommence comme avant. Les filets sont vides. Puis cet appel venant du rivage : « les enfants avez-vous quelque chose à manger ? »
Comme c’est curieux.
A chaque fois que Jésus entre en relation avec nous,
il ne dit pas : « Je t’apporte la vérité, la tranquillité, une bonne place »,
mais « j’ai faim, j’ai soif comme à la samaritaine…De quoi discutiez vous tout en marchant, aux deux hommes sur la route d’Emmaüs…Asseyez vous, reposez vous un peu, à ceux qui reviennent de mission. C’est maintenant qu’il nous rejoint. C’est ce qui l’intéresse, ce que nous vivons maintenant.
Face à la question de Jésus, les disciples ne sont pas bien fiers. Non, ils n’ont rien, ni nourriture ni poisson. Peut être n’ont-ils pas su s’y prendre ? Il fallait jeter le filet de l’autre côté. L’homme sur le rivage le leur demande. Et c’est le miracle, les 153 gros poissons, Jean a tout de suite compris : « c’est le Seigneur !». Pierre se jette à l’eau, et le dialogue s’engage...