Parler ainsi ressemble bien à de la provocation. A quoi bon travailler plus si l’on ne peut pas gagner plus ? Comment ce qui nous apparaît comme une injustice flagrante pourrait-il ne pas nous révolter, à moins que d’entendre cet évangile chaque année finisse par nous laisser indifférent. Une énigme irritante qui ne nous empêche pas de dormir, que nous écoutons ou lisons plus ou moins distraitement.
Pour des juifs qui avaient observé la Loi depuis toujours, c’était insupportable ! La première lecture nous a prévenus :
"Mes voies ne sont pas vos voies".
Jésus nous dit que Dieu n’est pas juste, que le salaire qu’il nous donne n’a rien à voir avec la quantité ou la qualité de notre travail, nos efforts, notre petit capital de mérites ? Alors pourquoi se fatiguer ? Pourquoi faire le bien ?
Mais souvenons-nous de l’évangile de dimanche dernier. En dernière analyse, nous ne méritons rien, nous sommes tous débiteurs, nous sommes tous dans le rouge. Notre vie, notre intelligence, notre cœur, nous les avons reçus. Le bien que nous faisons vient de la source qui nous fait exister.
Le salaire n’est pas une réponse au travail fourni, mais une manifestation de la bonté du maître.
Avant que l'été ne finisse, voici quelques échos de notre mois d'août aux allures de vacances !
"Le bonheur d'être ensemble" fut le thème d'une de nos journées festives...
mais en fait, cela parle bien de ce qui nous fut donné de vivre ensemble et avec vous ce mois-ci...
RER
Trois jours de Rupture Estivale de Rythme ont marqué ce début de mois d’août. Trois jours de Rencontres, d’Espérance et de Réjouissances.
Ce ne sont que quelques mots mais comment ne pas évoquer la journée à Bussy-Saint-Georges où des artisans de paix sont à l’œuvre sur l’Esplanade des religions : synagogue, mosquée, temples et église vivent la fraternité et le respect… Ou encore l’accueil reçu à la maison Magadalena, le cœur émerveillé de la beauté évangélique de ce qui se vit là… Ou encore le pique-nique et grand jeu en l’honneur de la fête de Mère Abbesse sur le thème « le bonheur d’être ensemble »…
A suivre dans le prochain numéro des Nouvelles de Jouarre !!
. Une question et sa réponse
. Une explication
. Un petit mot important
. Des applications.
La question : Pardonner jusqu’où ? Jusqu’à sept fois ?
Peut-être avons-nous la chance de n’en vouloir à personne, mais si nous cherchons bien n’y a-t-il pas en nous quelque rancune cachée, une sourde animosité, un « c’est bien fait » prêt à sortir quand l’autre connaît quelque échec, une couleuvre difficile à avaler ?…
On peut penser à ce beau récit d’un ancien déporté chrétien, qui a fait tout un cheminement spirituel dans le camp de concentration, mais qui déclare à plusieurs reprises qu’il ne pardonnera jamais ce qu’on lui a fait subir. On peut penser aux victimes du 11 septembre et à ce qui a suivi, en Irak ou en Afghanistan…
La réponse de Jésus est simple « jusqu’à 70 fois 7 fois », c’est à dire à l’infini…
Suit une explication, sous forme de parabole, l’histoire d’un roi qui pardonne à un serviteur qui lui, ne pardonne pas. Comme cet homme de dimanche dernier qui refusait de voir ses torts, malgré les interventions de ceux qui essayaient de les lui faire reconnaître, il s’exclut de lui-même de tout pardon et se met à l’écart de la communauté ecclésiale.