« A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume de Dieu »
Le levain est comme la semence : la fermentation invisible qu’il produit donne à la pâte, toute société ou entreprise humaine, de monter et de prendre un goût nouveau jusqu’à ce que tout ait fermenté. L’étonnant est qu’il ne soit pas écrasé par la pâte.
Le trésor et la perle fine ont en commun avec la semence et le levain d’être cachés. Cela peut demander des années d’efforts sans cesse renouvelés avec la tentation de tout lâcher. Mais quelle joie dans la découverte !
Ce n’est pas la joie superficielle du commençant qui n’a pas connu l’épreuve, qui n’a pas de racine en lui-même, une joie passagère, mais celle du vieux Paul quand il déclare aux Colossiens : « En ce moment je trouve ma joie dans les souffrances que j’endure pour vous » ‘Col1/23’
Qui dit semence dit croissance. Le Royaume est en croissance dans l’histoire.[...]
Prière universelle
Dieu nous invite en ce dimanche estival à méditer les paraboles du Royaume.
Prions-Le ensemble.
R/ I 16 : "Seigneur, nous te prions !"
1 "Nous ne savons pas prier comme il faut.
Mais l'Esprit intercède pour nous et Dieu qui scrute les cœurs, connaît les intentions de l’Esprit".
Pour le peuple des baptisés, pour le Pape François,
pour ceux qui se soumettent au Vent de l'Esprit pendant leurs vacances, prions le Seigneur.
Pas d’introduction dans cet évangile, mais d’emblée l’image du semeur sorti pour semer, un verbe, sortir, qui fait écho à ce que dit Jésus autrefois à ses compagnons à Capharnaüm lorsqu’ils le cherchaient au petit matin :
« C’est pour cela que je suis sorti »
Une parole lourde de sens.
On comprend que ce semeur c’est Jésus lui-même.
Voici une image, celle des semailles qui donne sens à tout ce qui s’est passé depuis ce moment inaugural de la sortie de Capharnaüm. Il a proclamé la Parole, guéri des malades, des foules le suivent, multiplié les signes. Et toute cette vie semée a suscité résistances, oppositions, conflits. Il relit ces événements à partir des forces de croissance qui sont à l’œuvre.
Du grain tomba…
L’attention porte moins sur le terrain plus ou moins fertile que sur la prodigalité du semeur, le grain qui tombe, un pari sur l’avenir. Le semeur sème sûr que le grain lèvera, que la bonne terre produira cent pour un. S’il y a des pertes, ce n’est pas grave, devant tant de profusion. On ne chasse même pas les oiseaux qui viennent manger la semence, on ne détruit pas les bleuets, les marguerites ou les coquelicots. Le semeur agit dans la paix, certain du résultat, même s’il y a des déconvenues
Qui a des oreilles pour entendre qu’il entende !