Ils se sont ligués contre lui, résistants et collaborateurs, pharisiens et hérodiens. Ennemis entre eux, ils ont perçu en Jésus un autre danger, un ennemi redoutable qu’ils veulent neutraliser. Le piège est habile : s’il dit qu’il faut payer l’impôt il a contre lui les pharisiens, s’il dit le contraire, c’est le pouvoir romain qui va le sanctionner.
Qui doit décider ? Dieu bien entendu, puisque Jésus est considéré comme parlant au nom de Dieu. Avec perfidie, ils l’abordent en lui disant : « Tu enseignes le chemin vers Dieu ». Avec hypocrisie, ils veulent se servir de Dieu…
Mais Jésus avec une habileté extraordinaire, les renvoie à eux-mêmes. Ils se servent des institutions impériales, c’est de leur poche que doit sortir l’argent, non de la sienne. Bon gré mal gré, ils ont à respecter ce pouvoir impérial, soit par contrainte, soit par conviction, et ils ont à en tirer les conséquences. A eux de savoir s’il faut payer ou non. Jésus n’est pas un militant politique ni un révolutionnaire. Il n’est pas venu fortifier un mouvement de subversion, mais il est venu pour le salut des hommes. Il les invite donc à dépasser leur problématique étroite, pour considérer leur devoir envers Dieu..
Prière universelle
Dans la joie du Seigneur, source de tout bien
Prions avec confiance pour l’église et le monde entier.
R/ 20 Dieu d’amour, entends notre prière
Dieu notre Père connait ses enfants et il sait leur difficulté à demeurer dans l’alliance avec lui et aussi à vivre en paix sur notre terre
pour qu’il mette dans le cœur de chacun la douceur de sa présence et les ouvre à la compassion et à la solidarité,
ensemble, supplions-le
Encore une fois les prêtres et les pharisiens. Ne nous y trompons pas, ce ne sont pas seulement des personnages du passé, faciles à critiquer de loin. Ils nous représentent tous. Nous sommes toujours quelque peu de leur espèce, susceptibles des mêmes travers, menacés de rigidité. C’est donc pour nous que Jésus parle.
La vigne, il en est question depuis plusieurs dimanches. C‘est tout ce dont nous sommes responsables, ce qui nous a été confié, c’est à dire ce monde que nous avons à gérer, mais qui ne nous appartient pas. Nous sommes bel et bien maîtres de nos décisions, de nos actes, mais ce monde appartient à celui qui l’a créé, qui en est la source.