Prière universelle
Dans la joie du Seigneur, source de tout bien
Prions avec confiance pour l’église et le monde entier.
R/ 20 Dieu d’amour, entends notre prière
Dieu notre Père connait ses enfants et il sait leur difficulté à demeurer dans l’alliance avec lui et aussi à vivre en paix sur notre terre
pour qu’il mette dans le cœur de chacun la douceur de sa présence et les ouvre à la compassion et à la solidarité,
ensemble, supplions-le
Encore une fois les prêtres et les pharisiens. Ne nous y trompons pas, ce ne sont pas seulement des personnages du passé, faciles à critiquer de loin. Ils nous représentent tous. Nous sommes toujours quelque peu de leur espèce, susceptibles des mêmes travers, menacés de rigidité. C’est donc pour nous que Jésus parle.
La vigne, il en est question depuis plusieurs dimanches. C‘est tout ce dont nous sommes responsables, ce qui nous a été confié, c’est à dire ce monde que nous avons à gérer, mais qui ne nous appartient pas. Nous sommes bel et bien maîtres de nos décisions, de nos actes, mais ce monde appartient à celui qui l’a créé, qui en est la source.
Qui faut-il voir à travers ces deux fils ? La réponse vient à la fin de la parabole. Il y a d’un côté les prêtres et les anciens, et de l’autre les publicains et les prostituées. Les gens bien et les autres.
Une première remarque : les uns et les autres sont présentés comme des fils, fils de Dieu, aimés par Dieu qui veut le salut de tous les hommes. On ne nous dit pas comment ils en sont venus à être ainsi qualifiés, on dit seulement qu’ils ont même origine.
On comprend que les chefs des prêtres et les anciens, les gens en place, n’aient pas envie de changer et d’accueillir du nouveau. Ils ne sont pas sans mérite, mais ils en ont sans doute trop conscience et ils sont satisfaits de leurs mérites. Ils se trouvent bien tels qu’ils sont, comme ce pharisien de St Luc qui énumère ses mérites en se comparant au publicain. Il m’arrive de bien aimer les pharisiens, parce que je me retrouve souvent en eux. C’est facile de les condamner sans balayer devant notre porte.
Mais nous avons tous à comprendre que nous sommes en route vers un ailleurs ou un autrement. Il y a deux ans, un ami, décédé depuis, m’a bien rendu service en me disant qu’il fallait « vivre autrement ». J’y pense souvent, sans doute parce que j’étais bien disposé à l’entendre.
La vie, n’est pas derrière soi, mais devant soi, de toute façon pour la donner.