Homélie du P. Désiré
« Avez-vous compris tout cela ? Les apôtres répondent ‘oui’ » (Mt 13, 51). Et vous frères et sœurs, l’avez-vous compris aussi ? La réponse par l’affirmative des apôtres pourrait nous rendre un peu jaloux car nous aurions aimé être à leur place pour avoir aussi des explications de première main de Jésus lui-même. Néanmoins, si nous faisons attention à comment Jésus parle du Royaume des cieux, on peut noter qu’il fait référence à un fermier, à un marchand, à un pêcheur et à un maître de maison. A chaque fois, il parle à chacun dans sa langue : au fermier, il rappelle ces travaux ; au marchand, ces affaires ; au pêcheur, sa tâche et finalement quand il s’adresse au maître de maison, c’est pour lui dire comment mettre de l’ordre dans sa maison. Ces métiers, frères et sœurs, représentent nos préoccupations humaines à travers nos activités quotidiennes. Or, il est bien connu que « là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Mt 6, 21). Et alors, où le cœur de l’homme qui n’a pas encore trouvé son trésor sinon que dans l’agitation, la désorientation. Il peut dans ces circonstances s’accrocher sur n’importe quoi comme s’il avait trouvé ce qu’il cherchait. Pourtant là n’est pas le trésor.
Homélie du P. Désiré
Dimanche dernier, nous avons lu la parabole du semeur. D’elle nous avons appris que la Bonne Nouvelle ne rencontre pas toujours les oreilles attentives et les cœurs ouverts dans lesquelles produire des fruits en abondance. Ce dimanche, la parabole du semeur pose la problématique de l’identification des causes de nos échecs dans la mission d’évangélisation à savoir : doit-on prendre des mesures tout de suite lors que nous avons identifié les causes de nos échecs ? Pour beaucoup d’entre nous, il paraît évident que si l’on a identifié les causes de ses échecs, il vaudrait immédiatement prendre des mesures qui s’imposent pour éradiquer le mal, n’est-ce pas ?
Homélie du P. Jean-Marc Chéné, ocso
L’illustration la plus visible de la parabole que nous venons d’entendre se trouve devant nos yeux, disposée par la sœur qui a préparé les bouquets pour ce dimanche. Une petite graine jetée en terre a produit cette tige d’avoine avec ses flocons. Elle a donc été jetée dans une bonne terre pour croître et produire le fruit de sa semence.
Des trois premiers types de terrain dont parle Jésus, seule la bonne terre offre les conditions voulues au grain semé pour qu’il donne du fruit. Et même dans ce cas, les rendements peuvent varier de cent pour un à soixante pour un, ou même trente pour un. Bien sûr, la préparation du terrain, le soin apporté aux cultures et la météo ont leur importance, mais la nature du sol est déterminante.
En racontant cette parabole, Jésus n’avait pas du tout l’intention d’apprendre quelque chose de nouveau sur le plan de la culture à ses auditeurs. Pourquoi a-t-il donc raconté cette parabole ? C’est la question des disciples qui semblent étonnés : « pourquoi leur parles-tu en paraboles ? »
Pour une fois d’ailleurs, leur question leur vaut une petite consolation : « à vous, il est donné de connaître les mystères du Royaume des Cieux, mais ce n’est pas donné à ceux-là ! », « heureux vos yeux puisqu’ils voient et vos oreilles puisqu’elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez et ne l’ont pas vu, entendre de que vous entendez, et ne l’ont pas entendu ».