De toutes les fêtes célébrées en l’honneur de la Vierge Marie, l’Assomption est celle qui rassemble le plus de fidèles dans les églises, mais aussi à l’extérieur lors de nombreux pèlerinages. Surtout depuis l’époque médiévale on a souvent confié le destin de notre pays à Marie et nous pouvons sans doute y voir l’une des raisons de l’émotion causée naguère par l’incendie de Notre Dame En 1950, définissant le dogme de l’Assomption, le Pape Pie XII précisait :
« Cette fête ne rappelle pas seulement que le corps inanimé de la Vierge Marie n’a subi aucune corruption, mais aussi qu’b et qu’elle a été glorifiée dans le ciel, à l’exemple de son Fils unique Jésus-Christ ».
C’est dit en une phrase, mais ce fut l’affaire de toute une vie, pour Marie comme pour Joseph
Ce que l’Église nous propose par l’image de Marie élevée à la gloire du ciel, ce n’est pas d’abord la protection de nos personnes, mais la femme fidèle en sa foi et associée au salut de tous, par l’Esprit Saint, dans la mise au monde de Jésus.
" Elle a triomphé de la mort ", disait le Pape Pie XII ; or ce que nous venons d’entendre, lors de la lecture de l’Apocalypse comme dans la Lettre de saint Paul aux Corinthiens, nous montre bien ce combat entre les puissances de ce monde, les forces du mal, et l’enfant menacé de mort dès sa naissance. La mise au monde de Jésus ne s’arrête pas à Bethléem. Pour être désormais dans la paix et la lumière resplendissante de Dieu, Marie n’en est pas moins la première chrétienne engagée dans les conflits entre le péché et la grâce, la violence des hommes et l’amour infini de Dieu..
Il est important de rappeler cela, car il est des manières de célébrer la " Reine du ciel " qui semblent passer sous silence qu’elle connut le chemin de la croix afin de participer à la victoire sur la mort dans le Christ ressuscité.
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« Ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux ». Jésus dit : « Viens ! » (Mt 14, 22-33)
La foi, c’est aller d’un point A à un point B. Il ne s’agit pas d’affronter l’épreuve, mais de la traverser.
Souvent, on pense que la foi c’est affronter une épreuve,
alors qu’il s’agit de la traverser.
La foi, c’est un déplacement…
des montagnes,
de soi-même, parfois plus compliqué encore que le déplacement des montagnes.
Pierre ne manque pas de courage, c’est le seul à oser ce test sur l’eau.
« Mais, voyant la force du vent, il eut peur. »
DONNEZ-LEUR VOUS MÊMES A MANGER
Combien les apôtres ont-ils voulu écarter ceux qui se pressaient autour de Jésus ! Parmi eux se trouvaient inévitablement la foule des pauvres, des malades, des indigents, de ceux qui souffraient d’une infirmité physique, Zachée, les aveugles, Marie Madeleine. Et la réaction des disciples était toujours la même : gestes et paroles pour mettre à distance. Cette opposition, nous la retrouvons toujours. Combien de gens se disent attirés par la personne de Jésus et rebutés par nous chrétiens et gens d’Église.Il nous faut alors écouter la parole de Jésus :
« Donnez-leur vous-mêmes à manger ! »
Il y a dans toutes les religions, y compris le christianisme un comportement erroné qui, en comptant sur Dieu, oublie que nous avons toujours une possibilité d’agir. Il en est à la source. Nous devons nous en convaincre. Les exemples ne manquent pas. J’entends encore les dernières paroles de notre ancien évêque souffrant depuis des mois de la maladie de Charcot disant comment il priait, en les nommant, pour ses anciens diocésains de Seine et Marne. Ce n’était pas chez lui une figure de style !