Mot du P. Michel en m'envoyant son homélie : "Bonne fête ! Je ne dirai sans doute pas tout à fait la même chose demain pour le jubile de soeur Anne Joseph" alors ne vous étonnez pas des différences et n'hésitez pas à regarder la transmission de la célébration !
Dans l’histoire, on n’a pas toujours rendu service aux saints. Non seulement en martelant leurs visages aux portails des cathédrales, mais sans doute pire , en écrivant leur vie, avec les meilleures intentions du monde, dans un style bien pensant, souvent affligeant de fadeur et de mollesse.
Ici il n’y a pas de statues de saints, à part celle, fort belle, de la Vierge Marie. On ne les voit pas affublés d’habits de parade qui les rendraient bien incapables de faire le ménage ou de scier une planche. Même St Benoit et Ste Scholastique n’ont droit qu’à un petit vitrail bien caché… On leur a vissé sur la tête des couronnes, de crainte qu’ils ne passent inaperçus. Bref on les a souvent déshumanisés, oubliant qu’ils ont eu mal aux dents, des cors aux pieds, de l’arthrose comme tout le monde.
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Nous continuons à voir Jésus aux prises avec les questions pièges des pharisiens. Souvenez-vous : le denier de César, le partage d’un héritage, le divorce. L’habileté avec laquelle Jésus répond a de quoi nous remplir d’admiration.
Cette fois, il s’agit de se prononcer sur le plus important commandement de la Loi. Lequel ? Si nous ouvrons des livres comme celui de l’exode ou du lévitique, nous trouvons des quantités de commandements, qui n’ont pas tous la même importance. Certains relèvent plus du domaine culturel que de la religion. Comment choisir ? Pour des gens enfermés dans leurs façons de voir et de pratiquer, leur opinion est toujours la meilleure.
Jésus ne se laisse pas prendre au piège de la polémique.
Il prend tout de suite de la hauteur en liant deux commandements,
qu’il prend l’un dans le livre de l’Exode, l’autre dans le Lévitique
pour n’en faire qu’un seul, le commandement par excellence, unissant l’amour de Dieu et celui du prochain.
C’est de lui que découlent tous les autres.
Comment cela est-il possible ? Comment le comprendre ?
Ils se sont ligués contre lui, résistants et collaborateurs, pharisiens et hérodiens. Ennemis entre eux, ils ont perçu en Jésus un autre danger, un ennemi redoutable qu’ils veulent neutraliser. Le piège est habile : s’il dit qu’il faut payer l’impôt il a contre lui les pharisiens, s’il dit le contraire, c’est le pouvoir romain qui va le sanctionner. Qui doit décider ? Dieu bien entendu, puisque Jésus est considéré comme parlant au nom de Dieu. Avec perfidie, ils l’abordent en lui disant : « Tu enseignes le chemin vers Dieu ». Avec hypocrisie, ils veulent se servir de Dieu… Mais Jésus avec une habileté extraordinaire, les renvoie à eux-mêmes. Ils se servent des institutions impériales, c’est de leur poche que doit sortir l’argent, non de la sienne. Bon gré mal gré, ils ont à respecter ce pouvoir impérial, soit par contrainte, soit par conviction, et ils ont à en tirer les conséquences. A eux de savoir s’il faut payer ou non. Jésus n’est pas un militant politique ni un révolutionner.
Il n’est pas venu fortifier un mouvement de subversion,
mais il est venu
pour le salut des hommes.