Ce matin notre Pape François nous appelle à vivre intensément notre vocation de baptisés, à être plus que jamais des disciples missionnaires.
La mission c’est d’avoir envie de faire connaître,
faire aimer Dieu tel qu’il est,
un Dieu d’Amour et de tendresse.
Que ton nom soit connu et aimé. Être missionnaire c’est être passionné par le désir de faire avancer son règne d’amour, de justice et de paix sur la terre comme au ciel, d’instaurer sa civilisation de l’Amour. N’oublions pas la lettre pastorale 2018 de Mgr Nahmias : Aimons comme le Père, développons la délicatesse pastorale, la bienveillance fraternelle, la proximité missionnaire.
Ce matin Jésus met le doigt sur trois freins à notre élan missionnaire.
Info :
Le 13 octobre, à l'abbaye,
nous célébrons la Dédicace de notre église,
c'est-à-dire le jour anniversaire où celle-ci fut consacrée... il y a 156 ans
Pour cette raison, la liturgie de ce dimanche est différente de celle célébrée partout ailleurs !
L'homélie du jour a été prêchée par le P. Christian Mellon, sj.
Toutefois, le P. Michel propose une homélie correspondant aux lectures du 28è dimanche TO.
Vous la trouverez ci-dessous, après la prière universelle.
Bon dimanche à chacun(e) !
Quelle étrange idée que de célébrer l’ouverture d’un bâtiment !
Pas si étrange, en fait ; rappelons une réalité banale, qui n’a rien de spécifiquement chrétien : dans la plupart des civilisations, il y a des rites qui entourent une construction nouvelle. Pose de la première pierre, inauguration (on coupe un ruban symbolique avant d’entrer…). En Inde, j’ai vu plusieurs fois les maçons accomplir un rite religieux au moment de la pose du toit… Cela traduit un sentiment fort : une construction dans laquelle des êtres humains vont vivre (naitre, aimer, prier, mourir…) mérite d’être reliée au sacré, au divin…
En ce domaine, comme en bien d’autres (date de Noël au solstice d’hiver, fête de Jean Baptiste au solstice d’été), l’Église christianise des rites culturels ou religieux préexistants. C’est là une intuition à respecter.
Mais pour éclairer le sens d’une construction comme cette église abbatiale, spécifiquement construite pour la prière et pour l’assemblée eucharistique, il nous faut regarder les 3 textes que nous venons d’entendre.
Ce sont les apôtres qui interviennent en faveur d’un supplément de foi. Les chapitres précédents traitaient des problèmes qui survenaient au sein de la communauté des disciples, les rivalités, le besoin d’être reconnu, les scandales, le besoin de patience de pardon. Tout ce groupe ne formait pas une communauté angélique !
Les apôtres dont nous parle S.Luc représentent les responsables des communautés chrétiennes. Ils sont particulièrement concernés par ce besoin de vigilance, de confiance : Ajoute-nous de la foi !
La foi ? Il n’est pas nécessaire d’en ajouter. Il suffirait d’une dose minuscule comme un grain de sénevé pour oser dire à un sycomore : « sois déraciné et va te planter dans la mer, et il obéirait ». L’image n’est pas à prendre au pied de la lettre bien sûr !
Elle veut dire que ce qui semble complètement impossible à nos yeux,
Dieu peut le réaliser en eux.
Telle est la foi de l’apôtre.
Elle ouvre à l’action toute puissante de Dieu, maître de l’impossible.