Ces deux premières paraboles nous rappellent que nous sommes partis loin de notre patrie, souvent voués au culte de nos veaux d’or, fruits de ce génie qui nous a été donné pour un tout autre usage : adoration du profit, de la notoriété, de tous les produits de nos sciences et de nos techniques. Tous ces acquis sont à même de nous trahir.
Notons que dans ces deux paraboles, la brebis et l’argent perdu ne prennent aucune initiative, c’est le berger et la propriétaire qui font tout le travail. Plus rien ne compte sinon l’objet de leur recherche, façon de nous dire que, pour Jésus, l’intérêt de Dieu porte avant tout sur ceux qui sont perdus.
Dieu va très loin pour nous trouver,
mais faut-il encore que nous répondions en toute liberté.
Il ne peut rien faire pour nous malgré nous.
Nous convertir c’est donc accepter de se laisser trouver.
Prière universelle
« Qui aurait connu la volonté de Dieu, s’il n’avait envoyé d’en-haut son Esprit-Saint ? »
Prions-Le de l’envoyer encore sur les hommes de notre temps.
Pour l’Église, ceux de ses membres qui entrent en nouveauté de vie : séminaristes, novices, sœur
afin qu’ils ne craignent pas de renoncer à tout ce qui leur appartient pour devenir disciples,
et pour tout un chacun choisissant ce chemin, prions le Seigneur.
I 23 / Ô Christ, mets sur nous ton Esprit !
Au début de cette lecture, nous pouvons nous étonner de voir Jésus entrer chez un pharisien pour y prendre son repas. Leurs relations se seraient elles améliorées ? En réalité un piège lui est tendu en la personne d’un pauvre hydropique, là devant lui. Cette maladie était perçue comme une malédiction envoyée par Dieu pour punir d’une faute. On épie Jésus pour voir s’il va le guérir. La Loi l’interdit un jour de sabbat. Jésus demande : « Est-ce permis par la Loi ? » Les invités ne savent que dire. Jésus sait Lui ce qu’il va faire. Il le délie, le guérit et questionne : « Quel père ne ferait pas pareil pour son fils ou son bœuf ? » Une question de bon sens.
Cette entrée en matière n’a pas empêché Jésus de voir comment certains choisissaient les premières places, occasion pour lui de leur dire, à eux et à nous, quelque chose d’important sur ce qu’Il est.
La parabole que nous venons d’entendre commence par une simple question à propos de celui qui veut passer devant les autres et qui se voit invité à faire route vers la dernière. Où que nous soyons nous sommes dans le provisoire, nous ne trouverons notre place que dans la vie éternelle. Seul celui qui s’est mis à la dernière place a trouvé celle que le Maître lui avait réservée.
Une chose est sûre : notre vie doit être vécue sous le signe du service, comme Jésus Serviteur. Décidons-nous de dominer ou de servir ? La réponse n’est pas si simple, car l’esprit de domination se cache souvent sous le masque du service.