Jean Baptiste et Marie sont les grandes figures qui nous sont présentées au cours de l’Avent, mais c’est seulement dimanche prochain que nous écouterons le récit de l’annonciation, le premier jour de l’attente.
Mais déjà les trois lectures d’aujourd’hui nous parlent de joie. Elles nous font penser à ce que Marie a vécu au temps de sa grossesse. Entre les deux premières lectures, nous avons chanté le magnificat. Comprenons donc que c’est l’humanité qui est en état de grossesse, de gestation jusqu'à la dernière venue du Christ. Celle de l’homme parfait, mais aussi de nous-mêmes.
Aussi ne nous laissons pas prendre par ce qui se passe dans le monde sous nos yeux mais croyons que le meilleur est devant nous, le bonheur indépassable. Le texte d’Isaïe est particulièrement éloquent.
Au fond le temps de l’Avent est
celui de la reprise de conscience de la Bonne Nouvelle,
de l’évangélisation par la joie.
Parce qu’elle est bonne, nous avons du mal à y croire, comme les apôtres qui suffoquaient de joie à la vue de Jésus ressuscité et ne pouvaient y croire. Il y a un au delà des mauvaises nouvelles qui nous bouchent la vue.
Prière universelle
Avec toute l’Église, plein d’espérance,
supplions le Seigneur Jésus :
R/ Viens, Seigneur Jésus, viens ! I14
Encore une fois, le maître est parti. Ainsi commence l’évangile depuis plusieurs dimanches.. Il ne nous abandonne pas pour autant. Nous avons ici des consignes. D’autres fois ; il nous laisse gérants de ses biens, de sa maison.
Ceci se rapporte évidemment à la situation des années qui suivirent la mort et la résurrection du Christ, alors que certains pensaient à un retour imminent. Au bout de quelques décennies il fallait bien se rendre à l’évidence : ce retour n’était pas pour tout de suite, et l’on s’est souvenu alors de ce que Jésus en avait dit, pour essayer de mieux comprendre ce temps dans lequel on venait d’entrer, celui de l’attente.
On peut attendre de bien des manières,
dans l’impatience,
dans l’angoisse,
dans la joie de l’espérance.