Homélie du P. Michel
« Ils étaient choqués à son sujet »
Tant que Dieu est loin de nous, il ne nous dérange pas, pas plus qu’un orage quand il tonne au loin, ou une guerre au Mali.
On allait visiter Dieu au temple de Jérusalem tous les ans. Entre temps il ne dérangeait pas trop les gens de Nazareth. Mais quand l’un d’eux se met à parler en public comme jamais personne ne l’a fait et même accomplit des actions étonnantes, alors on ne comprend plus. Or Dieu n’est il pas au milieu de nous ? Ne sommes-nous pas réunis en son Nom ?
Ne nous invite-t-il pas à tendre l’oreille,
et à regarder de plus près
où nous en sommes
avec nos frères et sœurs, nos proches, nos voisins,
si nous sommes vraiment bons, aimables, justes ?
Homélie du P. Michel
OU EST LA FOI QUI SAUVE ?
Ce n’est pas en raison de sa propre foi que cette jeune fille sera sauvée de la mort, c’est par la foi de son père. Nous trouvons dans les évangiles plusieurs récits analogues. Par exemple, en Mt 9 c’est la foi des porteurs et non celle du paralysé qui entraine sa guérison ; voila qui souligne notre solidarité. Nous partageons avec tous ce qu’il y a de bien dans nos vies. Parfois la foi n’est même pas mentionnée, comme dans le récit de la résurrection du fils de la veuve de Naïm (Luc 7 :11) ou des guérisons du paralytique de Jean 5 et de l’aveugle-né de Jean 9.
Là nous apprenons que la foi n’est pas la cause ultime de la guérison, elle est simplement nécessaire à l’accueil de cette santé nouvelle, notre manière de nous l’approprier.
La cause ultime est bien la tendresse de Dieu pour nous.
Homélie du P. Michel
Dans notre évangile, la tempête se calme, la foi renaît. A y regarder de près c’est bien ce qui va se passer durant la Pâque. Les disciples secoués et affolés, Jésus dépourvu de toute puissance, ballotté, livré d’un tribunal à l’autre, sans réaction et la plupart du temps sans parole « muet comme la brebis conduite à l’abattoir ». Dieu dort-il ? Il le semble, puisque Jésus, citant le psaume 22, lui dit : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » Pourtant il a remis sa vie entre ses mains. La tempête se calmera. Dieu et Jésus se réveilleront ensemble à l’heure de la résurrection. En fait, dans et par le Christ, c’est Dieu lui-même qui était rejeté, bafoué, réduit au silence, éliminé de la cité des hommes.
Seulement voilà, la rivière ne peut pas éliminer la source.