Après « le coronavirus vu depuis l’abbaye », voici « le confinement vu depuis l’abbaye ». En effet, pour le moment, pas de coronavirus chez nous. Nos proches, nos amis, nos familles sont éprouvés, voire endeuillés. Et cela nous touche... profondément.
Cependant, en haut de la colline de Jouarre, pas de covid-19 repéré en clôture. Ou sinon c’est qu’il est là mais qu’il se cache bien. Espérons que cela dure. Les tests systématiques annoncés le décèleront peut-être… D’ici là, vivons l’aujourd’hui.
Car le confinement c’est déjà cela. Vivre aujourd’hui, comme aujourd’hui se présente.
Avril 2020, à ne pas douter ce fut le mois du confinement... Mais pas que !
Alors en plus de la chronique spécial confinement, voici la 'classique' chronique "en trois mots" !
Bonne lecture !
Plusieurs images nous viennent. Nous pouvons penser à celle de l’église que nous venons de fermer, à la porte étroite de Mt 7, celle qui conduit à la vie, passage obligé par les portes de la mort. En bon berger, Jésus a franchi ces portes de l’enclos qui nous retenait pour partager notre vie, nos servitudes. Puis il est sorti le premier pour nous conduire vers les verts pâturages de la liberté.
Il n’y a pas d’autre porte que celle de Pâques, de la mort et de la résurrection du Christ. Ceux qui veulent faire le mur ne sont que des voleurs qui cherchent à prendre notre vie en nous enrôlant vers d’autres enclos.
Une fois sortis, nous sommes invités à ne pas oublier l’enclos et à y rentrer, non par peur, mais pour nous y comporter à la façon de Jésus, en travaillant à la libération de nos frères. La libération des captifs nous y pensons souvent à propos des otages, mais il faut aussi y travailler autour de nous en commençant par nous-même.