« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange, car ce que tu as caché aux sages et aux puissants, tu l’as révélé aux tout-petits »
D’emblée nous voici devant un choix de Dieu qui suscite l’admiration du Fils, et nous plonge dans ce grand mystère de la révélation. Nous en connaissons, par l’Écriture, les grandes étapes, mais nous savons qu’elle ne s’accomplit qu’en Jésus Christ. En lui seul nous avons la connaissance du Père parce qu’il a tout reçu du Père. Lui seul est à même de nous le faire connaitre. Habitués que nous sommes à dire le « Notre Père » nous ne nous demandons plus guère comment nous pouvons donner ce titre à Dieu. Cette connaissance de Dieu comme Père n’est pourtant pas innée. Elle n’est pas non plus conquise, elle est reçue.
DECONFINEMENT (la suite !)
Le déconfinement se poursuit… et c’est (enfin !) au tour de nos célébrations de pouvoir être ouvertes à tous. A tous, oui ! Mais en nombre limité. Heureusement que pour faciliter cette étape, certains ont occupé intelligemment le temps du confinement. Ainsi, le site « LaMesse » (créé par un prêtre de notre diocèse !) a permis à chacun de pouvoir de nouveau prendre part à l’Eucharistie tout en prenant soin les uns des autres. On a tous expérimenté que le port du masque et la distanciation peuvent avoir un côté pénible par moments, alors un merci tout particulier à ceux et celles qui les ont mis en œuvre malgré tout…
Il y a quelques jours, alors que nous lisions ensemble ce texte, avec un petit groupe, notre première réaction fut d’étonnement devant la dureté de ce début d’évangile, il faut bien l’avouer : une exigence radicale qui semble bien inhumaine.
Bien sûr, il ne s’agit pas de rejeter nos parents, nos enfants, d’éteindre en nous ce qu’il y a de plus naturel, aimer ceux qui nous ont donné la vie. C’est confirmé par saint Jean quand il déclare :
« Si quelqu’un dit : « j’aime Dieu » alors qu’il a de la haine contre son frère, c’est un menteur »
(1 Jn 4/19)
Mais ici Jésus me demande d’aller plus loin. Il est normal d’aimer ses proches. Mais il est une autre façon d’aimer, fondée non sur le sentiment, sur celui qui l’inspire, mais liée à celui qui aime, plus fiable, plus solide, celle dont saint Paul nous dit :