Chaque année, nous lisons l’évangile de la Visitation, alors que nous fêtons l’Assomption. Ce n’est pas sans raison..
« Bénie entre les femmes… » Dieu l’a bénie, comme il avait béni Abraham et Isaac en leur annonçant la naissance de leurs fils. Dans la culture patriarcale de l’époque, c’est assez étonnant. Marie fait exception. Luc met sur les lèvres d’Élisabeth la prière de la communauté chrétienne primitive : « Heureuse celle qui a cru ! », la béatitude qui contient en germe toutes les autres. Dieu a opéré en elle de grandes choses !
Qu’est ce qui fait la sainteté de Marie ? Sa maternité divine d’où vont découler tout ce qui est admirable en elle, son assomption, son couronnement au ciel, tout ce que bien des prédicateurs ont largement développé, mais aussi ce qui faisait dire à Ste Thérèse : « S’il faut toujours s’exclamer avec des Oh ! ou des Ah ! d’admiration, on en a assez ! Ce qui m’intéresse, disait elle c’est de savoir en quoi elle est imitable. Elle aime mieux l’imitation que l’admiration.
Imitation, c’est le grand mot, comme pour Jésus.
Nous venons d’entendre la lecture de trois textes rédigés à des siècles de distance :
Le repas, la nourriture tiennent une grande place dans la Bible. C’est un besoin élémentaire de l’homme. Dès le livre de la Genèse, il est question de manger ou non le fruit de l’arbre. Ensuite, dans les autres livres, la question est omniprésente. Dans le Lévitique le repas doit obéir à un certain rituel, à des règles complexes.